mercredi 13 mai 2009

Contes - Charles Perrault.

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L'auteur :
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Charles Perrault, (12 janvier 1628 - 16 mai 1703), était un homme de lettres français. Il est resté célèbre pour ses contes : Les contes de ma mère l'Oye ou encore Histoires ou contes du temps passé avec des moralités comme, parmi les plus célèbres, ceux du petit chaperon rouge, le chat botté, peau d'âne...



 
"Il était une fois un roi et une reine...", " il était une fois une petite fille de village... "
Il suffit de cette clé magique pour que s'ouvre à nous le monde où paraissent tour à tour la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, la barbe bleue ou Cendrillon. Perrault puise dans le folklore ancien pour nous conter dans des récits courts et alertes des histoires qui nous éloignent délicieusement du monde, avant que la morale finale nous y reconduise. Des contes de fées ? Sans doute. Mais, autant que le merveilleux, ce qui nous enchante, c'est le naturel et la savante simplicité d'un art d'écrire, qui, à chaque page, séduit notre imagination.

D'abord parus séparément en 1694 et 1697, ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que les contes en vers et en prose seront réunis en un même volume, signe que l'engouement qu'ils avaient suscité du vivant de Perrault ne se démentait pas, en dépit du jugement sévère des gens de lettres, à l'époque des Lumières, pour ces puériles bagatelles. Mais le public le plus large demeurait fidèle à ces contes - et ce public, c'est aujourd'hui nous dont l'esprit d'enfance ne s'est pas perdu.


Mon avis : 
 
C'est LE livre que chacun devrait avoir !

Bien-sûr, tout le monde connaît les contes de Perrault, mais qui les connaît suffisamment bien ? La preuve, même moi je suis tombée des nues en lisant des contes que je croyais bien connaître (par exemple, le conte de La belle au bois dormant ne se termine pas comme on le pense !). On est persuadé de bien connaître les contes de Perrault, parce qu'on en a entendu si souvent parler quand on était enfant, ou par les dessins-animés de Disney qui ont berçé bien des enfants, mais saviez-vous par exemple que Perrault a rédigé quelques-uns de ses contes en vers ? Certains sont en vers mais la plupart sont en prose, ses écrits sont riches en humour, en phrases à double-sens et sans oublier la morale à chaque fin de conte qui nous donnent un enseignement ou plusieurs à tirer de chaque lecture d'un conte. Les messages véhiculés par l'auteur sont d'autant plus encore d'actualité.

Bien-sûr, ces morales des contes ont un quelque chose d'un peu vieillot, rien que dans les contes quand on lit que les filles/femmes des contes sont souvent belles, coquettes, on leur enseigne la vertu, à ne pas succomber au vice, soyez gentilles, sages et pures, mais que voulez-vous, ces contes ont une portée éducative, ça peut être parfois pénible mais c'est payant. Alors, vieux jeu ou pas, ces contes sont un vrai petit bijou de notre patrimoine culturel, la plupart de ces histoires ont une renommée internationnale, et il est toujours bon de les lire et relire quand on est plus vieux, qu'on peut saisir, en plus de l'histoire, les enseignements que voulait faire passer Perrault à travers ses contes.

C'était vraiment agréable de lire et relire, redécouvrir les contes qui ont berçé notre enfance, des contes qu'on a vu adapté à la tv mais franchement, les contes originaux sont cent fois mieux ! Avec plusieurs annotations qui nous aident à comprendre le vieux français et les belles illustrations de Gustave Doré. Moi je dis qu'il faut prendre le temps de (re)lire ces petits bijoux, si possible un à la fois, vous ne serez pas déçus. Moi-même, il y avait des contes que je ne connaissais pas, d'autres que j'ai étudié au collège et en seconde (comme les fées) et ça m'a permit de relire mon conte favori : Le chat botté. Je conseille ce livre !

Extrait : 
 
Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits : ni le notaire, ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot : « Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. »

Le Chat, qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux : « Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez. »

Quoique le maître du Chat ne fît pas grand fond là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans la misère.

 
Le maître chat ou Le chat botté.

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