mardi 3 février 2015

Certains l'aiment chaud


Certains l'aiment chaud / Some Like It Hot,

Réalisé par Billy Wilder.
Durée : 1h56min.
Sorti en 1959.


Avec : Tony Curtis (Joe / Joséphine / Junior), Jack Lemmon (Jerry / Daphné), Marilyn Monroe (Sugar Kane Kowalcyk), George Raft (Colombo), Joe E. Brown (Osgood Fielding III), Pat O'Brien (Mulligan), Joan Shawlee (Sue), etc.







Synopsis :

Témoins inopinés d'un règlement de compte perpétré par la Mafia, deux musiciens de Chicago, Joe et Jerry, se voient contraints d'intégrer un groupe de jazz féminin sous les traits de Joséphine et Daphné. Leur couverture est parfaite jusqu'à ce que "Joséphine" tombe amoureuse d'une chanteuse, Sugar, qu'un ancien playboy s'éprenne de "Daphné" et qu'un parrain de la Mafia décide de les éliminer !

Mon avis :

À l'instar de M le Maudit, j'ai découvert ce film grâce à mes cours à la fac car lui-aussi a été l'objet d'un exposé, et ce fut une excellente découverte et Certains l'aiment chaud a rapidement gagné sa place parmi mes classiques préférés.


Tony Curtis et Jack Lemmon.
L'histoire commence d'abord à Chicago, en 1929. C'est le temps de la prohibition, l'alcool et autres produits prohibés se passent sous le manteau, les clans rivaux s'exterminent les uns les autres. Joe et Jerry, deux amis et musiciens de jazz (Joe est saxophoniste et Jerry est contrebassiste) sont les témoins involontaires du fameux massacre de la Saint-Valentin. Découverts par un des clans, ils se retrouvent contraint de fuir la ville afin de ne pas passer l'arme à gauche eux-aussi ! Afin de ne pas être reconnus, ils décident de se travestir en femmes. Ainsi débutent les (més)aventures de Josephine et Daphné, deux musiciennes se faisant engager dans un orchestre féminin en route vers la Floride !

Si l'histoire semble commencer de manière dramatique, on abouti vite à la comédie. Tout le long de l'histoire, il y a une espèce de mélange entre l'humour (les péripéties de Joe et Jerry, déguisés en femmes, qui jouent la comédie pour tenter de sauver les apparences) et le meurtre (puisqu'ils sont poursuivi par Spats Colombo, chef de bande particulièrement cruel, qui n'a de cesse de les traquer pour éliminer ces témoins gênants), ce que je trouve plutôt intéressant ; même si le film penche beaucoup du côté de la comédie, notamment avec le travestissement de nos deux héros, car comment ne pas passer à côté de cet élément sans jouer sur l'aspect comique de la situation ?

Le travestissement n'est pas nouveau, c'est un thème qui a déjà été exploité avant la sortie du film donc celui-ci ne se démarque pas par cet aspect. Cependant, ce qui est original, c'est qu'il joue sur le travestissement pour approcher des thèmes comme le sexe et l'homosexualité, avec subtilité, en utilisant la comédie afin que cela ne choque pas à l'époque et que le film ne soit censuré. Le titre parle déjà de lui-même : Certains l'aiment chaud/Some Like It Hot : chaud qui peut faire référence au soleil de Floride, le jazz (décrit comme hot, dans le sens où ça va vite), les connotations sexuelles. Et, bien-sûr que le travestissement allait être utilisé pour jouer un maximum dans le comique, mais il ne sert pas qu'à la comédie et joue un rôle à part entière dans l'intrigue. L'un des personnages finit par se confondre dans son travestissement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de limite, de barrière entre l'homme et son déguisement féminin :

[spoiler]

Je parle bien-sûr de Joe/Daphné qui finit par prendre goût à sa nouvelle vie de femme et même à succomber aux charmes d'Osgood Fielding, un riche senior, à qui ça ne gênera pas plus que ça de voir à la fin du film que sa dulcinée possède des attributs on ne peut plus masculins, comme traduit dans cette célèbre réplique : "Nobody is perfect / Personne n'est parfait" ; quant à Joe, lui-même tire une expérience de son travestissement car, en se déguisant en femme, il vient à mieux les comprendre et à être moins macho.

[/spoiler]

Je ne peux pas parler du film sans mentionner au moins Marilyn Monroe, qui joue Sugar, jeune musicienne sentimentale et déçue de ses expériences amoureuses, notamment avec des saxophonistes auxquels elle ne peut résister. Ici, l'actrice est semblable au personnage qu'elle joue, dans le sens où elle est ce qu'on appelle un sex-symbol, mais elle est également tourmentée, fragile, alcoolique. Cependant, elle n'est pas un personnage tragique puisqu'elle, comme nos personnages principaux, ont un happy-ending, et son personnage de Sugar (Alouette en français) est tout simplement adorable, à sympathiser avec nos deux héros devenus héroïnes, et au cœur d'artichaut, à la fois séduisante et innocente.

Je n'ai pas grand chose à redire sur ce film, et mes critiques négatives ne sont pas nombreuses. Le film est un peu long à démarrer et je n'ai réussi à m'y intéresser pleinement que lorsque nos deux héros sont contraints de se travestir. J'ai eu un peu de mal avec le son, devant souvent augmenter puis baisser régulièrement le son, et si l'image en noir et blanc n'est pas dérangeante, j'aurais voulu (peut-être même préféré) découvrir le film en couleurs, voir ce que ça pouvait donner... Sinon, c'est un classique qui a bien vieilli, avec des dialogues piquants et amusants comme il faut !

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