mardi 20 décembre 2011

La belle et la bête (et autres contes) - Madame Leprince de Beaumont.

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L'auteur :
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Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, née Vaimboult, plus connu comme nom de plume par Madame Leprince de Beaumont (26 avril 1711 - 8 septembre 1780), est une écrivain, pédagogue et journaliste française, auteur de nombreux contes dont la plupart sont devenus des classiques de la littérature jeunesse.


Emprunt bibliothèque fac.
Lecture en ligne des contes ici.


Quatrième de couverture :

Un marchant égaré trouve refuge dans un château désert. Avant de reprendre sa route, il cueille une rose ... Il ne sait pas encore que ce geste anodin va déclencher la fureur de l'habitant des lieux, une bête immonde qui exige pour réparation que le marchand lui livre une de ses filles, la jeune et douce Belle ... contient aussi d'autres contes.

Mon avis :

Les contes semblent être revenus à la mode, notamment chez les séries télévisées américaines qui nous sortent cette année deux séries dérivées des contes de fées : Grimm et Once upon a time. Il se trouve que je suis ces deux séries que j'aime beaucoup, ce qui m'a donné l'envie de relire les contes de fées. Grimm, Perrault, Andersen... en passant par Madame de Beaumont que j'ai découvert avec son oeuvre la plus célèbre, La Belle et la Bête. Ca va faire plusieurs semaines que j'ai lu ce recueil de contes, donc j'espère me rappeller de suffisament de choses pour concrétiser cet article.

L'édition du livre que vous voyez en image sur cet article n'est pas celle que j'ai lu à la fac, mais n'ayant pas trouvé d'image pour la couverture de l'édition que j'ai emprunté, j'ai pris celle-ci à la place. Dans cette édition, il y avait bien-sûr le conte de La Belle et la Bête, c'est l'histoire d'un marchant qui a trois fils et trois filles. Deux des filles sont très frivoles, coquettes, égoïstes et n'ont comme ambition d'épouser des hommes riches et de mener une vraie vie de princesse, honteuses de la classe sociale où elles vivent et du métier de leur père. La plus jeune soeur, au contraire, est la plus douce, la plus belle et la plus désintéressée. Elle aime sa famille et se cultiver, elle ne cherche pas le bonheur, elle prend ce que la vie qui offre, sans se plaindre. Un jour que le marchant part chercher des marchandises au loin, il se perd dans un bois. Il parvient à échapper au froid et aux loups lorsqu'il tombe sur un château semblant abandonné mais emprunt de magie car il y trouve vêtements et nourriture pour lui. Bien restauré le lendemain matin, il décide de reprendre la route, et ceuille une rose du jardin pour sa jeune fille mais il est surpris par une créature, mi-homme mi-bête qui demande répération. Apprenant que le marchant a trois filles, il accepte de le laisser repartir avec la promesse qu'une de ses filles viendra vivre au château. La jeune Belle décide de prendre sa place en allant vivre avec la Bête...

On a d'autres contes comme Le Prince Chéri, dont on dit qu'Oscar Wilde s'en est inspiré pour écrire Le Portrait de Dorian Gray. Il raconte la vie d'un roi bon et vertueux qui a un fils qu'il aime beaucoup mais qui est moins bon que lui. A l'aube de sa mort, il émet le souhait que son fils soit plus vertueux, afin qu'il puisse régner justement sur le royaume. La fée Candide promet au roi de rentre son fils Chéri un être meilleur. Elle lui offre une bague qui le piquera dès qu'il fera les mauvais choix. Culpabilisant au début pour les vilaines actions dont il est l'auteur, Chéri décide de se débarasser de la bague de la fée et d'ignorer ses recommandations. Pour le punir, la fée décide de le transformer en créature difforme, à l'image de son âme. S'il veut espérer retrouver son visage d'homme, il lui faudra se racheter. Dans Le Prince Charmant, il est question d'un Prince (ça, c'est évident) qui croisa, alors qu'il chassait, une magnifique biche blance. Refusant de la tuer, il se décida à la suivre pour tomber sur un château dont la maîtresse des lieux est une magnifique jeune femme, immortelle, nommée Vraie-Gloire. En admiration devant cette femme, il lui voue un amour éternel. Mais un autre prince voulant l'épouser se trouve aussi dans le château, Absolu. Pour décider de qui elle épousera, elle décide de tester la fidèlité des deux princes qui tomberont sur la soeur de Vraie-Gloire : Fausse-Gloire, belle en apparence, qui cache ses défauts derrière un voile de beauté. Un prince tombera dans le piège et l'autre pourra prétendre épouser Vraie-Gloire.

Dans le Conte des Trois Souhaits, il est question d'un couple pauvre qui souhaiteraient mener une meilleure vie, riches. Une fée leur apparait soudain et leur accorde trois voeux. Seulement, le couple ne sait que demander. Trois, ce n'est pas suffisant. Faut-il souhaiter être riche, beau et à l'abri du besoin, ou préférer une bonne santé, de la joie et une vie plus longue ? Dans Joliette, conte que j'avais eu l'occasion d'étudier en seconde au lycée, raconte l'histoire d'une jeune princesse que les fées ont donné lors de sa naissance toutes sortes de qualités, sauf la plus importante : la bonté de coeur. S'en aperçevant, la reine des fées condamme la fillette à être muette jusqu'à l'âge de 20 ans. En grandissant, la princesse devient charmante mais elle a la fâcheuse habitude d'écouter aux portes et de raconter - par écrits ou des signes - toutes les conversations secrètes. Si cela ravie sa mère la reine, curieuse, cela désole son père, le roi, qui prédit des malheurs pour sa fille si jamais elle continue à rapporter les conversations secrètes... dans Le Prince Chéri, il est question d'un prince qui, pour épouser une princesse, brisa la malédiction qui concernait son chat. Celui-ci, furieux, décida de maudire le prince en le condamnant à avoir un fils avec un long nez. La mère, attristé par le long nez de son fils, fut néanmoins rassurée par la cour qui lui assura que les grands conquérants romains avaient un long nez. Ce fils rencontra plus tard une princesse avec un nez si petit qu'il était moqué, pour rassurer sa belle, il lui assura que des reines comme Cléopâtre avaient des petis nez. Mais une fée leur fera comprendre à quel point l'amour propre cache les difformités de l'âme et du corps... et enfin, dans La Curiosité, un couple pauvre critiquent Adam et Eve pour avoir mangé le fruit défendu, ce qui a condamné le genre humain à travailler sans cesse. Un roi les entend et décide de les loger dans son château où ils ne manqueront de rien. Ils pourront manger aussi de tout, sauf d'un plat caché qu'il était défendu d'ouvrir. Mais comme Eve, la femme veut découvrir ce plat malgrè toutes les bonnes choses à table.

On retrouve bien sûr les thèmes chers aux contes de fées traditionnels : l'enseignement de la morale aux plus jeunes, sur la vertu, la bonté de coeur, les bonnes actions sont récompensées et les mauvaises actions ne peuvent nous conduire que sur le mauvais chemin, et qu'on regrettera toujours d'une façon ou d'une autres les vilaines choses que l'on a fait. L'amour, la bonté, la gentilesse sont récompensés. Il y a aussi des leçons de vie : attention à l'amour-propre qui peut nous faire défaut, la vraie beauté vient du coeur, méfiez-vous des apparences, ne soyez pas orgueilleux parce que vous êtes au plus haut dans la hierarchie, la curiosité est un vilain défaut et peut faire du mal. Les personnages avec une belle apparence ne sont pas toujours bons. Les messages de ces contes sont hélas encore d'actualité, ils traitent de problèmes que l'on rencontre tous les jours, qui nous concernent (pour les défauts et qualités, hein ! pas qu'on rencontre des fées ou des animaux parlant tous les jours). La magie est très présente aussi : les fées sont presques présentes dans tous les contes, les animaux qui parlent, les châteaux et objets enchantés, les métamorphoses diverses... à noter aussi un certain rapport avec la religion : des personnages pieux, des paroles 'mon enfant, ne faîtes pas ceci, cela chagrine le bon Dieu', et le conte de La Curiosité qui reprend le mythe d'Adam et Eve.

Petite surprise au niveau des personnages, ils sont intéressants pour la plupart et profonds, surtout les personnages masculins (seul personnage féminin que j'ai réellement aimé était la Belle, voire même la fée Candide, les autres m'ont paru assez fades, inintéressantes). Découvrir et redécouvrir ces contes était formidable, surtout que je ne connaissais pas la plupart d'entre eux, ils se lisent avec plaisir, ils sont toujours avec le mélange habituel des contes de fées traditionnels, c'était très plaisant. Fluide à lire, malgrè quelques mots du vocabulaire de l'époque, ça reste facile à comprendre.

Extrait :

Il y avait une fois un prince, qui perdit son père, quand il n'avait que seize ans. D'abord il fut un peu triste ; et puis, le plaisir d'être roi le consola bientôt. Ce prince, qui se nommait Charmant, n'avait pas un mauvais cœur ; mais il avait été élevé en prince, c'est-à-dire à faire sa volonté ; et cette mauvaise habitude l'aurait sans doute rendu méchant par la suite. Il commençait déjà à se fâcher, quand on lui faisait voir qu'il s'était trompé. Il négligeait ses affaires pour se divertir, et surtout, il aimait si passionnément la chasse, qu'il y passait presque toutes les journées. On l'avait gâté, comme on fait tous les princes. Il avait pourtant un bon gouverneur, et il l'aimait beaucoup, quand il était jeune ; mais, lorsqu'il fut devenu roi, il pensa que ce gouverneur était trop vertueux.

Le Prince Charmant.

2 commentaires:

  1. Je l'ajoute à ma liste de livres à lire... Je vais me remettre aux contes maintenant que j'ai lu ceux de Beedle Le Barde ;).

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    1. ça fait du bien de lire des contes de temps en temps :) surtout les contes classiques : Grimm, Andersen, Perrault...

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