Quatrième de couverture :

"Grâce à la science, les bûchers de sorcières, ordalies et autres lynchages publics appartiennent au passé. En contrepartie, le citoyen modèle, rationnel et respectueux de la loi, n'a pas à s'inquièter des créatures qui errent dans la nuit. Je voudrais parfois être l'un de ces citoyens modèles..."

La mécanicienne auto Mercedes Thompson a des amis un peu partout... y compris dans les tombeaux. Et elle doit une faveur à l'un d'entre eux. Pouvant changer de forme à volonté, elle accepte de prêter main forte à son ami vampire Stefan pour remettre un message à un autre mort-vivant. Mais ce vampire inconnu est loin d'être ordinaire... tout comme le démon qui le possède.



Mon avis :

Je n'aurais vraiment pas mis beaucoup de temps pour entamer et terminer ce second tome. Peu de temps après ma lecture du premier tome, je pensais attendre avant de débuter Les Liens du Sang... mais en fait, nan. J'avais envie de me replonger dans l'univers de Mercy Thompson et de Patricia Briggs, et hop ! en une semaine, tome deux terminé. Et maintenant ? ... pourquoi je dois attendre pour me procurer le troisième tome ? POURQUOI ??


Trêve de plaisanteries. Alors, alors, quoi de beau dans ce second opus ? Mercy Thompson, ayant une dette envers son ami vampire Stefan, doit aider celui-ci qui aurait besoin de ses talents de Changeuse. Stefan, sous les ordres de Marsilia reine des vampires de la région, a été envoyé en mission. Il doit retrouver un certain vampire à l'hôtel, et il veut que Mercy, sous sa forme de coyote, l'accompagne pour plus de sécurité et en tant que témoin. Arrivés à l'hôtel, celui-ci est vide, les quelques occupants assassinés, et le vampire attendant sagement Stefan. Ce vampire est plus qu'un vampire, il y a quelque chose d'anormal chez lui et le rendez-vous tourne mal... très mal. De retour chez Mercy, en mauvais état tous les deux, ils apprennent que ce vampire nommé Cory Littleton, vampirisé depuis peu, est en fait un démonologue. Une personne possédée volontairement par un démon. Un démon qu'il contrôle bien que le démon en question parvienne parfois à prendre le contrôle du corps de Littleton (si j'ai bien mémorisé), et ce vampire démonologue sème un peu la panique dans le Montana. C'est à Stefan d'enquêter sur cet individu dangereux, aidé d'un autre vampire et des loups-garous Warren et Ben. Mais la mission dure et Mercy s'inquiète, d'autant plus que [ Warren leur revient complètement amoché, et Stefan et l'autre vampire ont disparu ] Adam, l'Alpha, et le docteur Samuel Cornick prennent aussi part à l'enquête mais... et Marsilia tient beaucoup à retrouver Stefan et ce démonologue vampire, c'est pourquoi elle décide de faire appel à Mercy, l'associant à un autre vampire, André...

J'ai beaucoup mieux aimé ce second tome que le premier, je suis plus rapidement entrée dans l'histoire et l'enquête m'a bien intéressée, plus que pour le premier tome. Il faut dire que l'intrigue mettait en scène deux créatures qui me fascinent et m'intriguent : les vampires et les démons. Ajoutez à cela quelques loups-garous et faes, et un fantôme. D'ailleurs, c'est un peu dommage que Mercy/l'auteur n'aient pas plus expliqués en détails les démons et fantômes. Mais cette idée de démonologie est intéressante, même si je m'attendais à voir le démon [ après la mort de Littleton ], l'affaire m'a bien captivée, le méchant était bien convaincant, sanglant, se voulant terrifiant [ j'ai bien aimé le moment où Littleton rend 'visite' à Mercy en pleine nuit, qu'il cherche à s'introduire chez elle et la nargue, allant même jusqu'à utiliser les voix des gens qu'elle aime, comme Samuel, ça m'a un peu rappelé le tome 4 de l'Epouvanteur où Tom se cache de Satan alors que celui-ci tente de pénétrer dans la pièce où il se trouve, utilisant la ruse ] donc cette histoire de démon m'a plu (ça, c'est l'effet Black Butler ou encore Faust, depuis le manga de Yana Toboso j'ai un certain intérêt pour ces démons...), je regrette presque de ne plus voir le vampire-démonologue, mais bon, à chaque méchant son propre tome et un autre méchant comme d'autres créatures seront introduites dans le tome suivant. Mais ce second tome fut meilleur que le premier, on en apprend plus sur la nature de Changeuse de Mercy (et pas 'Marcheuse de Peaux', par pitié, ce terme est affreux !), sur les démons, mais surtout les vampires dont on avait déjà appris un peu dans le premier tome. Ici sont expliqués les liens du sang entre vampires, les relations Sire/Jeune vampire, la hiérarchie et le système social, la façon de les tuer, l'essaim en général (nous avons meute pour les lycans et essaim pour les vampires, ce qui est fait bizarre pour moi car je pense automatiquement aux abeilles xD), les ménageries des vampires (entre autre des humains dont s'entourent les vampires, leurs banques de sang et nous avons fait connaissance avec celle de Stefan) ... et bien-sûr, nous voyons plus de vampires. Marsilia, la reine des vampires de la région, ses deux enfants vampires Stefan et André, Daniel compagnon de Stefan, Wulf le vampire-sorcier. La mythologie des vampires est mieux exploitée et cohérente.

Par contre, si je n'ai pas à me plaindre des vampires et du démon, je ne digère pas le fait que Mercy persiste à voir le mal chez eux (bon pour le démon, c'est compréhensible), à voir les vampires comme des créatures maléfiques, non-humaines, ça aurait sans doute fonctionné et mieux passé dans un roman style Dracula ou Carmilla, ce sont des classiques, là j'ai laissé passé, mais étant une habituée des vampires d'Anne Rice, j'ai tendance à voir les vampires comme des prédateurs, des chasseurs assoiffés de sang, parfois cruels et impitoyables à cause de la soif de sang, mais aussi humanisés. Ils étaient humains avant d'être vampirisés, alors pourquoi ne le restent-ils pas après la vampirisation ? Il n'y a que la soif de sang incontrôlable qui change ces vampires. Après quelques-uns peuvent prendre plaisir à tuer, torturer et j'en passe... mais pas tous les vampires. On pourrait dire pareil pour les loups-garous qui ont, dans Mercy Thompson, une meilleure place que les vampires, alors que les lycans eux-même peuvent être incontrôlables et en venir au meurtre, alors pourquoi ne sont-ils pas présentés comme maléfiques eux-aussi ? D'autant plus que Stefan est un bon vampire, sympathique et humain, même Mercy le reconnaît (pis un vampire fan de Scouby Dou, quoi !) Enfin, ce n'est que mon impression, depuis Anne Rice et les derniers romans vampiriques qui humanisent un tant soit peu les vampires, je suis un peu rebute à voir chaque vampires comme maléfique, je laisse passer si ce sont des classiques écrits au XIXe siècle comme notre bon vieux Dracula. En parallèle, ça s'ajoute aux mentions de Mal que Mercy fait souvent dans ce tome. Le Mâââââl, le Mal ceci, le Mal cela, le Mal est parmi nous... à force, ça devient gonflant. C'est une notion subjective. Peut-être l'auteur voulait-elle mettre une ambiance menaçante en utilisant ce mot ? Le démonologue faisait pourtant ça très bien sans que le mot 'Mal' revienne sans cesse :p ou alors, en tant que bonne Française chrétienne, je m'obstine à laisser la religion dans le domaine du privé et que, du coup, ça me dérange quelque peu de voir ça dans la littérature moderne (parce que bien-sûr, des classiques comme Dracula sont l'exception :p) ?

J'ai aussi repéré quelques fautes (oubli dans la traduction ?), dont des emplois de conjugaison plutôt... bizarres (qui utilise encore le passé simple de nos jours ?) et quelques répétitions (le mot 'dénégation' surtout) comme pour le premier tome, mais à part ça j'ai adoré ce second tome. L'intrigue, l'enquête et la traque sur le vampire démonologue, on ne sait pas de quoi il en retourne, on découvre tout en même temps que Mercy qui reste un personnage très attachant, c'est un plaisir de la suivre. Le triangle amoureux est moins présent, mais reste croustillant, mais c'est mieux qu'il reste au second plan, ça permet de mieux s'intéresser à l'enquête. Et si je préfère Adam par rapport à Samuel que j'ai du mal à cerner, j'aime les retrouver, tout comme Stefan, Zee, Ben, Warren, Kyle (l'avocat gay compagnon de Warren !), Gabriel (l'assistant de Mercy, depuis la fin du tome 1 je voulais le retrouver, eh bien j'ai été servie !), Jesse... même les personnages secondaires, voire même très secondaires ont un vécu et sont attachants (notamment les humains de la ménagerie de Stefan) et ne sont pas là que pour faire image de fond. Comme les créatures, nous voyons moins les faes, sorciers et lycans, mais on continue de les voir et d'en apprendre un peu plus sur eux et c'est ce que j'aime chez Patricia Briggs. Et puis, on entre directement dans l'histoire, l'action arrive très rapidement, c'est rythmé, j'ai moins trouvé de passages longs, l'auteur rappelle qui est qui au cas-où l'on aurait oublié, c'est habilement construit et il n'y a pas de temps morts jusqu'à la fin et j'ai été ravie de voir que l'auteur ne terminait pas son livre avec la fin du procès [ d'André ] et aille plus loin même si je déplore le fait que Mercy [ tue André. J'l'aimais bien moi... ok, elle avait ses raisons mais j'aurais adoré revoir André dans les tomes suivants ]

Mais malgré les quelques points noirs que j'ai repéré, j'ai tout de même passé un très très bon moment avec ce tome que j'ai mieux dévoré que le premier, j'ai été captivée du début à la fin et j'attends les vacances pour me procurer le tome 3 afin de pouvoir dévorer la suite :)

Aujourd'hui, 10 Avril 2011, mon blog fête ses trois ans ! Mon blog devient un grand garçon \o/

Extrait : 

- Miam ! dis-je en m'appuyant contre Warren pour mieux voir la nourriture, du bœuf à la mongole. Je crois que je suis amoureuse.
- Son cœur est déjà pris, répondit Ben dans mon dos. Et même si ce n'était pas le cas, tu n'es pas son type. Moi, en revanche, je suis tout à fait disponible.
- Le problème c'est que tu n'as pas de cœur, répliquai-je. Juste un trou béant à la place.
- Raison de plus pour me donner le tien.
Je me tapai la tête contre le dos de Warren :
- S'il te plaît, dis-moi que Ben n'est pas vraiment en train de flirter avec moi.
- Hé ! protesta Ben d'un air courroucé. Ce n'est pas d'amour dont je parle mais de cannibalisme.
Il était presque drôle. Si je l'avais plus apprécié, j'aurais ri
.


Chapitre 3.