samedi 20 décembre 2008

François le bossu - La comtesse de Ségur.

 
Du même auteur :



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Quatrième de couverture :

À la suite d'une chute, François est devenu bossu. Depuis, tout le monde se moque de lui et le pauvre garçon n'a plus d'amis. Un jour, il rencontre la petite Christine des Ormes : négligée par ses parents, maltraitée par sa bonne, la fillette connaît elle aussi la souffrance. Ensemble, les deux enfants se consolent de leur malheur : ils deviennent inséparables. Mais voilà que l'odieuse Mme des Ormes décide de quitter la campagne pour s'installer à Paris. Aura-t-elle la cruauté d'éloigner Christine de son cher petit bossu ?


Mon avis :
 
Je continue à vous présenter des livres de la comtesse, je risque de le faire souvent d'ailleurs, c'est une auteur que j'affectionne beaucoup. Aujourd'hui, je reviens avec l'un de mes livres préférés de la comtesse de Ségur.

Christine des Ormes est une petite fille qui n'a pas une vie facile avec une mère occupée par ses toilettes et la vie mondaine qui la laisse aux mauvais soins de sa bonne Mina qui la délaisse souvent, et si son père a quelques éclairs de tendresse envers sa fille, il est un homme faible qui se plie souvent à sa femme. Heureusement pour Christine qu'il lui reste l'amitié et l'affection chaleureuse de ses cousins, Gabrielle et Bernard, c'est d'ailleurs chez ces derniers que Christine rencontre Mr de Nancé qui est très paternel avec elle, et son fils François devenu bossu suite à une chute, qui lui-aussi n'a pas eu une vie facile, souvent rejeté par les autres à cause de sa bosse. Devenant très vite amie avec François et son père, Christine rencontrera aussi Paolo qui se propose de devenir son instructeur et ami dévoué. Ensemble, les deux enfants se consolent de leur malheur et deviennent inséparables, mais Mme des Ormes, désirant une vie plus mondaine à Paris, désire quitter la campagne pour aller s'installer à la capitale...

C'est un bon roman, bien que souvent jugé comme l'un des plus noirs de la comtesse car [ de nombreux événements dramatiques ponctuent la narration que beaucoup d'adultes jugent trop durs pour de jeunes lecteurs : le sort du jeune Maurice, le persécuteur de François ] . Comme bon nombre des romans de la comtesse, celui-ci est consacré à une critique de l'éducation, opposant d'un côté les enfants trop gâtés, délaissés ou maltraités aux enfants qui grandissent dans un milieu qui sait faire la part de l'affection et de la fermeté. Je dois avouer que les ouvrages de la comtesse m'ont bien aidé quand on a abordé la morale en philosophie ! Sinon, je dirais en somme que c'est un bon livre, touchant, moralisateur (avec le terme repris : l'apparence n'est rien). Ce livre est facile à lire. Mr de Nancé est le père qu'on voudrait tous avoir, une figure paternelle douce et chaleureuse, rassurante, forte. L'amitié entre François et Christine est adorable, si forte que... mais je vais me taire là-dessus ;) bien que le happy-end soit appréçiable, j'ai trouvé trop cliché le fait que [ François, devenu jeune homme, ait subi une opération chirurgicale pour se voir enlever sa bosse, certes c'est heureux pour lui mais ça aurait tout été bien que lui et Christine se marient malgré la difformité du mari, ainsi ça renforcerait l'adage que les apparences ne sont rien, la vraie beauté vient du cœur. ] malgré tout, j'ai beaucoup aimé ce roman plein de tendresse, d'amitiés, de leçons de vies et de morales, très abordable, fluide, agréable à lire.


Extrait :
 
Enfin, Mme des Ormes fit son apparition au salon dans une toilette resplendissante qui surprit toute la société, elle provoqua les compliments, fit remarquer ses beaux bras (trop courts pour sa taille), sa peau blanche (blafarde et épaisse), sa taille parfaite (grâce à une épaule et à un côté rembourré), ses beaux cheveux (crépus et d'un noir indécis). Mr et Mme de Cémiane souffraient du ridicule qu'elle se donnait ; les autres s'en amusaient et s'extasiaient sur les beautés qu'elle leur signalait et qu'ils n'auraient pas aperçues sans son aide.

Chapitre V. Attaque et défense.

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