mercredi 17 décembre 2008

Après la pluie, le beau temps - La comtesse de Ségur.


Du même auteur :






Quatrième de couverture : 

Geneviève est un cœur d'or : chacun trouve grâce à ses yeux. Même le cousin Georges, qui l'entraîne dans bien des bêtises, même M. Dormère, son oncle, qui a la faiblesse de trouver que Georges est le plus parfait des garçons. Car les cœurs sont aveugles parfois...

Mon avis :

Voici un nouveau billet sur un roman de la comtesse de Ségur, l'un de mes préférés malgré quelques éléments clichés et prévisibles, c'était une agréable lecture, comme toujours.

Geneviève Dormère est une fille avec un cœur d'or et dotée d'une incroyable gentillesse  Malheureusement, ses qualités ne touchent pas son cousin Georges, et son oncle Mr Dormère, père de Georges, chez qui elle vit depuis la mort de ses parents. Georges accumule les bêtises et les méchancetés, et laisse accuser sa cousine, profitant de l'amour aveugle que Mr Dormère lui voût. Et ce dernier punit toujours sa nièce, sourd à ses explications, et place son fils sur un pied d'estale. Heureusement que Geneviève peut encore compter sur Pégalie, sa bonne ; Jacques, son ami d'enfance ainsi que d'autres amis. Puis, un brin d'espoir survient lorsque le dernier lien des parents de Geneviève : leur ancien domestique nègre Rame, la retrouve et décide de rester aux côtés de sa 'petite maîtresse' et lorsque Mlle Primerose décide de prendre en charge l'éducation de Geneviève et de la défendre contre toutes les injustices qu'elle subit, faisant en sorte que ses malheurs ne durent pas. Ne dit-on pas qu'après la pluie vient le beau temps ?

Fidèle à elle-même, la comtesse nous offre une histoire mettant en scène des enfants, soit pourris gâtés soit délaissés par certaines figures adultes, l'enfant délaissé vit une vie misérable mais il a des amis puis il rencontre des personnes qui vont l'aider à se sortir de cette situation malheureuse, les gentils triomphent, les méchants finissent par avoir une vie malheureuse, ils sont punis ou finissent par se repentir. Il y a des méchants et des gentils, la bonté des gentils est récompensé et la méchanceté des malhonnêtes est punie, c'est assez manichéen, tout est blanc ou noir. Ça peut être lassant ou agaçant si on a pas l'habitude, c'est stéréotypé. Geneviève est un peu trop bonne et sage pour être vraie mais elle est très humaine et sensible, attachante, trop bonne même, c'est sa faiblesse, heureusement qu'il y a Jacques et Primerose qui sont un peu plus rancunier et qu'ils savent quand trop c'est trop. Enfin, rappelons que les livres de la comtesse de Ségur prennent place au XIXème siècle, et que ses livres étaient aussi destinés à l'éducation des jeunes filles, on devait leur apprendre à être bonnes, sages, polies, de parfaites futures femmes et maman, les livres de Ségur montraient l'exemple : il faut être bon, sage, gentil ; la méchanceté et la bêtise sont punies.

Néanmoins, on a des personnages attachants, une sorte d’ode à l'amitié et à la solidarité, une leçon de morale sur l'éducation des enfants, la faiblesse des parents. On maudit Georges et la faiblesse du père à l'égard du fils. Certains personnages sont drôles (Mlle Primerose est assez comique), attachants. Et de plus, c'est facile à lire, mais je conseillerai plutôt aux enfants de plus de neuf ans au cas-où.


Extrait :

Mademoiselle Primerose
Je parie que M. Dormère va faire comme toujours ; il lui dira à la doucette : "Mon Georges, tu as eu tort. Tu me fais de la peine, mon ami. Je t'aime tant, mon petit Georges. Sois sage à l'avenir ; ne recommence pas, mon chéri". Et voilà la seule réprimande qu'il aura. Et moi je veux le punir. Je veux vous emmener chez Mme de Saint-Aimar pour qu'il ne nous trouve pas. Dépêchons-nous ; marchons un peu rondement ; il ne pourra pas nous trouver ; il n'osera pas aller chez les Saint-Aimar ; il cherchera, il pestera, il sera furieux ; ce sera une juste et trop légère punition de son horrible conduite.

Jacques trouva l'idée excellente et doubla le pas tout en encourageant Geneviève, qui s'apitoyait sur Georges. Mlle Primerose, enchantée de son invention pour punir Georges, marchait aussi vite qu'elle pouvait, et se retournait souvent pour voir si elle ne l'apercevait pas. Bientôt ils furent hors de vue et ils ne tardèrent pas à arriver à Saint-Aimar, où ils furent reçus avec des cris de joie : les enfants étaient très contents de voir Jacques et Geneviève.


Chapitre XIV. Seconde sortie de Georges et de Jacques.

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