jeudi 27 octobre 2011

Angélique (T.2) La fiançée vendue - Anne Golon.

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Du même auteur :

- Angélique (T.1) Marquise des anges.
- Angélique (T.3) Fêtes royales.
- Angélique (T.4) Le supplicié de Notre Dame.

Emprunt médiathèque.
/ ! \ Challenge Histoire. / ! \








Quatrième de couverture :

1654. Angélique de Sancé, dix-sept ans, a quitté les siens. Un carrosse l'emmène vers Toulouse où le comte Joffrey de Peyrac prendra livraison de sa fiancée. De son futur époux, la jeune fille ne connaît que la réputation : sulfureuse et effrayante. À Toulouse, malgré la richesse et la beauté des lieux, le coeur d'Angélique s'emplit de désespoir : comment vivre avec ce mari qui l'effraie ? Le caractère original, le goût de Joffrey pour les sciences et les arts suffiront-ils à la séduire ? À la veille du mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Angélique découvre un Midi où l'odeur des bûchers cathares plane encore au-dessus des cours d'amour et des fêtes que donne en son palais le comte de Peyrac...


Mon avis :

Après ma lecture du premier tome, j'étais tellement avide de lire la suite des aventures d'Angélique que sitôt le second tome fut emprunté, sitôt il fut dévoré ! Bon, bon, avouer que la présence de Joffrey de Peyrac n'y était pour rien serait un mensonge gros comme une maison. Mais je ne peux pas nier que c'est un personnage extrêmement charismatique, fascinant et séduisant ! Mais il n'y a pas que lui qui m'a intéressé dans ce livre, au point de le finir en deux-trois jours.

En 1654, Angélique a définitivement quitté sa famille et son Poitou natal pour rejoindre son époux à Toulouse. Se mariant d'abord par procuration avec le marquis d'Andijos, l'un des proches du futur époux, le comte de Peyrac ne pouvant pas se déplacer à la première cérémonie. Angélique de Sancé devient la comtesse de Peyrac alors qu'elle entre dans les terres du sud de la France, vers Toulouse où la culture et les moeurs sont autres. Les bûchers sont encore d'actualité, la langue locale n'est pas la même, c'est plus vivant, plus chaud. Mais le coeur d'Angélique n'est pas à la fête, les dires sur le physique de son époux qu'on dit boiteux et infirme l'inquiètent de plus en plus. Le physique de son mari l'effraie et elle se refuse à se retrouver en sa présence. Mais il est un proverbe qui dit que les apparences sont trompeuses car sous cet aspect inquiétant et infirme se cache un homme passionné et cultivé. Peu à peu, Angélique se retrouve attirée par la belle ville de Toulouse... et son mari.

Ce second tome va de l'arrivée d'Angélique à Toulouse auprès de son mari en 1654 jusqu'à l’annonce du mariage du roi Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse, à Saint Jean de Luz en 1660. Un second tome aussi enrichissant et intéressant que le premier, tant au niveau historique que scientifique car le comte de Peyrac est un alchimiste, il a son propre laboratoire où il fait des expériences avec de différents métaux et ces tests scientifiques ne sont pas pour plaire à l'archevêque de la région qui voit tout cela comme l'oeuvre du diable, des sorciers. Il y a beaucoup de discussions scientifiques du comte de Peyrac à sa femme ou ses hôtes, qui traînent parfois en longueur, mais c'est vraiment intéressant. Ces conversations sur l'alchimie, la science (Galilée est d'ailleurs souvent mentionné) et ces enrichissements se font parfois au détriment du rythme du roman. Mais en plus des conversations scientifiques, c'est avant tout le tome où Angélique rencontre, découvre et tombe amoureuse de son mari, Joffrey de Peyrac. Cet homme qui aura fait rêver des générations de lectrices (et de téléspectatrices pour celles suivant les films), mais quel homme, ce Peyrac, quel homme ! J'en fais certes un peu beaucoup pour un personnage de fiction, mais j'ai un faible pour celui qu'on appelle le Grand Boiteux du Languedoc, un vrai gentilhomme d'aventure, un homme de coeur, séducteur qui sait s'y prendre avec les femmes, qui a un caractère très masculin voire un tantinet machiste, parfois moqueur et sarcastique dans ses paroles, mais qui tient profondément à sa femme, on s'en rendra compte au fil des pages, au fur et à mesure qu'on avance dans l'oeuvre.

D'abord horrifiée par le physique de son époux, Angélique refuse de le laisser la toucher, l'embrasser. Joffrey prend ça plutôt bien et lui assure qu'elle finira bien par lui tomber dans les bras, comme toutes les autres. C'est cette suffisance qui forcera Angélique à tenir tête à son époux, et les rumeurs qui disent qu'il est un sorcier préparant des philtres d'amour. Perdue dans cette partie de la France qu'elle ne connaît pas, Angélique finit pourtant par s'habituer à la région, sa langue locale et musicale, les troubadours, les fêtes organisées dans la ville, au Gai-Savoir où son mari reçoit des invités, des proches, au soleil, à la poésie de cette région. Les conversations scientifiques de son mari l'intéressent bien plus que ce qu'une dame de son rang doit faire ou dire, malgré son aversion pour lui. Et au final, avec le temps, elle ne peut s'empêcher de défendre son mari contre l'archevêque qui comptait se servir de la jeune épouse pour faire venir le comte de Peyrac vers l'église catholique, ainsi que de se sentir jalouse lorsqu'une femme, que connaît bien Joffrey, se jette à ses pieds avec ses supplications de l'aimer, de la prendre. Les scènes entre les deux époux, qu'elles soient romantiques ou pas, sont intéressantes, fascinantes, comme le dit si bien Joffrey, ils étaient fait pour se rencontrer, avec deux fortes personnalités comme les leurs.

Mais plus que les conversations scientifiques ou les scènes entre Angélique et son époux, le roman ne quitte pas pour autant son cadre historique. Dans une France encore frappée par la Fronde, le jeune roi fait asseoir sa nouvelle autorité, il se veut seul et unique chef de cette nation et instaure des règles et institutions. Les conflits finissent par se régler avec la France et les autres pays, et pour garantir la paix entre la France et l'Espagne, Louis XIV doit se marier avec l'infante, Marie-Thérèse. Avec le cardinal Mazarin et la reine mère, ils sont souvent mentionnés. Nous avons plus de renseignements sur la France de cette époque, sur cette France marquée par la Fronde qui voit arriver un nouveau roi plein de promesses. D'autres épisodes historiques sont mentionnés, comme Charlemagne et la fameuse Chanson de Roland. C'est riche en détails historiques ! En plus des descriptions magnifiques sur Toulouse. Toulouse et ses richesses, son soleil, sa poésie... Le Languedoc et les troubadours et les chants sur l'Amore. Une région qui suit bien à Joffrey de Peyrac qui a plus d'une fois récité ou mentionné L'Art d'Aimer d'Ovide, c'est un homme qui sait bien parler aux femmes !

C'est aussi dans ce volume où on se rend compte qu'Angélique n'est plus l'enfant sauvageonne du premier tome, elle perd de sa naïveté, elle mûrit, grandit, elle devient une femme. Ce roman transitoire va de 1654 à 1660 mais tout va en douceur, à un point où on ne se rend pas immédiatement compte que les années passent. Ici, on prend son temps, tout va en douceur au Gai-Savoir, il n'y a pas vraiment d'intrigue ni d'action, cela nous est réservé pour les prochains tomes où l'on sent que les ennuis vont pas tarder à commencer  dans ce tome sont surtout posées les bases de la vie de Joffrey et d'Angélique. En bref, j'ai beaucoup aimé ce tome, bien mieux que le premier, Joffrey de Peyrac est en grande partie responsable oui mais c'est vraiment quelqu'un, ce personnage <3 Un tome plus enrichissant et fascinant que le premier, malgré les nombreuses conversations sur les sciences et le manque d'action. Un régal !

Extrait :

Quand il [Joffrey de Peyrac] parla de nouveau, ce fut d'un ton plus sourd.
- Que voulez-vous ? Que désirez-vous ?
- Regarder dans cet instrument grâce auquel le grand savant Galilée a vu qu'il y avait des montagnes sur la lune.
Elle l'avait fixé courageusement pour lui adresser sa requête et elle fut glacée par la dureté de ses yeux sombres. Cependant sa voix n'était ni moqueuse ni méchante lorsqu'il lui répondit :
- Non ! Pas encore ! Car je dois vous faire découvrir auparavant un monde plus prodigieux, plus infini que le mystère de la lune et des étoiles.
- Quelle découverte peut être plus prodigieuse que celle de ce firmament ?
- L'AMOUR.
A ce mot prononcé d'une voix douce et persuasive, elle ressentit un choc et un trouble indicible. Elle crut qu'elle allait s'évanouir. Elle fut sur le point de courir vers lui. Tel était le sortilège de la chambre à la clé d'or. Mais elle continuait de refuser son exigence immuable à vouloir la captiver, la capturer... Et elle se recula et se détourna
.

Troisième partie - Chapitre douzième.

mercredi 19 octobre 2011

Angélique (T.1) Marquise des anges - Anne Golon.

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L'auteur :

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Anne Golon, née Simone Changeux le 17 décembre 1921, est une écrivain française. Grâce à l'aide de son mari, Serge Golon, pour les recherches historiques, elle écrivit la saga Angélique qui fit son succès en France et ailleurs.


Emprunt médiathèque.
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Du même auteur :

- Angélique (T.2) La fiançée vendue.
- Angélique (T.3) Fêtes royales.
- Angélique (T.4) Le supplicié de Notre Dame.



Quatrième de couverture :

1646. Le château du baron de Sancé menace ruine. Angélique, sa seconde fille, mène une existence à demi sauvage dans les bois et marais du Poitou. L'enfance heureuse d'une petite fée, malgré la misère qui guette, les brigands, la Fronde et ses troubles... Quand son père la fait sortir du couvent de Poitiers, Angélique découvre qu'elle est promise au richissime et inquiétant comte de Peyrac, que l'on dit boiteux et balafré. Pour sauver sa famille de la misère, quel autre choix lui reste-t-il ? Et si le complot ourdi contre le roi, dont elle a été témoin, avait déjà scellé son destin ? En plein XVIIe siècle, une enfant part à la conquête des libertés qui feront d'elle une femme. Un demi-siècle après sa création, ce premier volume de la saga d'Anne Golon n'a rien perdu de son pouvoir de séduction et de subversion.





Mon avis :


J'ai toujours pensé qu'Angélique n'était qu'une série de films mettant en scène Michèle Mercier, je me trompais. J'avais toujours suivi les films, à chaque fois rererererediffusés à la télévision, avec ma mère, cinq films qui étaient des classiques du cinéma français (oui bon, en fait, c'est un film franco-italo-allemand) et comment résister à Robert Hossein (l'acteur jouant Joffrey de Peyrac) ? Et j'avais découvert un peu par hasard, en magasin, que c'était à l'origine une série de livres lorsque les éditions l'Archipel ont sorti une version éditée et corrigée des aventures d'Angélique et suite à une flopée de commentaires entre reveanne et moi dans un article de Matilda qui aura bien été déconcertée par tant de 'Joffreeeeeyyyy', j'ai décidé de connaître ces livres, après avoir été bercée par les films dans mon enfance et adolescence (même si l'héroïne des films passait surtout son temps à se faire kidnapper, pratiquement assassiner, faire involontairement tomber amoureux tous les hommes d'elle, et à s'attirer des ennuis, j'adore ces films ! et pas seulement pour le charme fou de Joffrey de Peyrac sous les traits de Robert Hossein) Ça tombe bien, la médiathèque de ma ville possède des exemplaires de cette oeuvre :p


Ces exemplaires sont donc les nouveaux tomes, ceux qu'Anne Golon a réécrit et même édité puisque certains passages ne figuraient pas dans les premières éditions car censurés (dans les années 1950/1960, il était hors de question de parler d'avortement, de viol ou autre) et après avoir gagné la bataille juridique dans laquelle elle bataillait pour faire reconnaître ses droits d'auteur, Anne Golon avait décidé de se remettre aux aventures d'Angélique pour nous offrir une toute nouvelle version. Elle qui avait prévu d'écrire la suite des aventures d'Angélique (car elle ne voulait pas s'arrêter après le tome 13), elle a décidé de réécrire sa saga depuis le début. Elle réécrit, corrige et revoit sa saga tout en rajoutant de nouveaux éléments et approfondissements. Autre changement par rapport aux anciennes éditions est que Anne Golon (ou les éditeurs) coupe en plusieurs parties son oeuvre, ce qui est assez déroutant quand on sait que la version d'origine regroupait dans le premier volume les deux premiers tomes. Des livres de 500/700 pages deviennent des romans de 300 pages pour chaque tome. Pour ceux habitués à l'oeuvre d'origine, ça peut surprendre ! Mais je dois avouer que les couvertures sont très belles, vraiment jolies, et les mises en pages sont superbes ! N'ayant pas lu l'oeuvre dans sa première édition, je ne peux pas comparer mais je suis ravie de découvrir Angélique sous la version corrigée et éditée. L'initiative d'une nouvelle version est d'ailleurs approuvée par les lecteurs connaissant Angélique depuis le tout début et c'est avec un grand plaisir que je me mets à découvrir Angélique à travers les livres.

 

C'est encore mieux que les films qui étaient bien plus fleur bleue ! Remarquez, ce premier tome se consacre à l'enfance et à l'adolescence d'Angélique, nous laissant le meilleur (comme Joffrey de Peyrac par exemple :p) pour la suite, pas que ce premier tome soit décevant, bien au contraire ! N'ayant pas revisionné les films depuis un sacré bout de temps, j'ai découvert ce premier tome et donc Angélique, je me suis immergée dans la vie d'Angélique de Sancé, seconde fille du noble Armand de Sancé, petite fille un peu sauvage, qui rêve de voyager, voir d'autres contrées, prendre sa vie en main... dans une époque où ce n'était pas si évident pour quelqu'un de sexe féminin. Dans ce tome, elle évolue, de ses 8-10 ans jusqu'à ses 17 ans. C'est une évolution dans les beaux paysages enchanteurs du Poitou, les descriptions sont telles qu'on a aucun de mal à s'imaginer les paysages, les forêts, les champs, les marais... c'est très agréable, poétique, magique. Les descriptions du Poitou et du Monteloup sont magiques ! Entre la campagne, la nature et le château des Sancé, Angélique vit son enfance tant bien que mal, malgré les difficultés financières de son père. Une perte tragique dans sa famille la fera définitivement mûrir et partir du monde de l'enfance pour devenir une jeune adulte.

Loin d'être un roman à l'eau de rose, comme les adaptations cinématographiques le sont, Angélique c'est l'évolution d'une enfant vers l'adolescence et encore plus, une fresque historique en plein XVIe siècle, dans une époque où le jeune Louis XIV est encore mineur et que la France est régie par le cardinal Mazarin et la reine régente, Anne d'Autriche. Nous sommes plongés dans une France marquée par la révolte de la Fronde, surtout vue par les nobles. En plus des évènements historiques, nous découvrons les coutumes de l'époque, les costumes, la façon de vivre de ces nobles, la vie du peuple. Au niveau du contexte historique, Anne Golon et son mari ont fait un très beau travail de documentation, sans pour autant que ce soit lourd. C'est instructif, intéressant et agréable. Les documentations historiques sont riches et intéressantes, ceux qui aiment l'Histoire et plus particulièrement l'époque qui voit naître Louis XIV seront comblés. Le tout est narré d'une façon simple et pas compliqué, les pages se tournent facilement.

 

Cela dit, ce tome n'était pas vraiment palpitant, mais quand même intéressant et agréable, il faut dire que ce tome servait surtout à poser les bases, à introduire les personnages, le contexte historique et le reste, toutes les bases qui feront l'intérêt des tomes suivants car niveau intrigue, il ne se passe pas vraiment grand chose à part l'évolution d'Angélique qui grandit et mûrit. De petite sauvageonne qui court dans les campagnes, que l'on prenait pour une fée, et qui jouait avec de jeunes servants, elle devient une jeune fille magnifique... et fiancée. Proche de la nature et amoureuse de la liberté, elle accepte néanmoins d'épouser un certain comte de Peyrac pour sauver sa famille de la misère, homme qu'elle ne connaît pas et que l'on dit laid et boiteux  que l'on compare à Gilles de Rais ou Barbe Bleue. Je m'attendais à plus de rebondissements, même que [ le projet de complot contre le roi qu'Angélique apprend par hasard soit mis en oeuvre dans ce tome et stoppé par Angélique. Mais non. ] Je réserve mon jugement pour le tome deux. Le tome un ne devait servir que d'introduction en gros et à suivre Angélique avant Joffrey de Peyrac car le tome se termine alors qu'elle part rejoindre son mari à Toulouse.

 

L'avantage des livres, c'est que les personnages secondaires sont plus présents et mieux décrits, ils ont toute leur importance et leur place dans ce roman, il n'y a pas qu'Angélique, il y a aussi sa famille et son entourage. Ici sont donc mis en place tous les ingrédients nécessaires aux tomes suivants, l'écriture est simple et fluide, très agréable même, j'ai été transportée par toute la beauté et la poésie du Poitou et ses légendes (la famille de Sancé serait descendante de la fée Mélusine !), je n'ai pas encore eu une grande impression sur Angélique, mais j'attends de lire la suite pour me faire une idée sur elle... Ce n'était donc pas un tome palpitant mais il reste intéressant et agréable, ce tome est relativement court et se lit très vite. J'ai déjà hâte d'entamer le second tome (déjà emprunté).




Robert Hossein, dans le rôle de Joffrey de Peyrac, et Michèle Mercier, dans le rôle d'Angélique. Image tirée du film Indomptable Angélique.



Extrait :

La petite Angélique aimait les compter sur les doigts : "Mars, avril, mai. Le printemps, les fleurs. Juin, juillet, août. L'été, on moissonne les blés. Septembre, octobre, novembre. L'automne, la forêt est d'or, on cueille les pommes, on vendange, on ramasse les châtaignes. Décembre, janvier, février. L'hiver et son manteau blanc, les grêlons qui fustigent ressemblent à des dragées." Le Poitou. De vieilles demeures chaleureuses. Bocage, forêts, marais hermétiques sauf à ceux qui y sont nés. La mer océane n'était pas loin
.

Première partie - Chapitre sixième.

mardi 18 octobre 2011

Mercy Thompson (T.4) La croix d'ossements - Patricia Briggs.

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Du même auteur :

Alpha et Omega : L'origine.
- Mercy Thompson : Retour aux sources.
- Mercy Thompson (T.1) L'appel de la lune.
- Mercy Thompson (T.2) Les liens du sang.

- Mercy Thompson (T.3) Le baiser du fer.


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Quatrième de couverture :
 

Marsilia, la Reine des vampires de la région, a appris que Mercy l'avait trompée en tuant l'un des membres de son clan... et elle n'acceptera que le prix du sang pour venger cette trahison. La jeune coyote-garou vient de tomber sur un os, car la sentence qui pèse sur elle en fait la cible de toutes les créatures à la botte des vampires. Heureusement que Mercy peut compter sur Stefan et sur Adam qui a juré de la protéger. Mais s'ils étaient menacés par sa simple présence ? Et si, pour les épargner, Mercy n'avait plus qu'un seul choix : partir ?


Mon avis : 


Pour fêter l'obtention de mon permis de conduire après tant d'années de souffrance (j'ironise... un peu), je me suis payée le quatrième tome de Mercy Thompson, c'est vraiment une saga à laquelle je suis très attachée, je n'aurais pas cru ça au premier tome, mais au fur et à mesure que j'avançe dans la série, je me régale de la lecture et n'ai qu'une hâte : découvrir la suite. Ce tome n'est pas une exception et j'attends vraiment le jour où je pourrais me payer le tome cinq. Mercy Thompson, c'est le bien \o/



Le troisième tome s'était terminé de façon difficile pour Mercy Thompson, la mécanicienne de trente ans et des brouettes qui a aussi la capacité de se changer en coyote quand bon lui semble. A peine une semaine après les événements tragiques dont elle a été la victime, elle se remet peu à peu, remonte doucement mais sûrement la pente, ce n'est pas toujours évident et elle a quelques crises d'angoisse, elle s'est encore peu remise de son traumatisme mais heureusement, elle a tout le soutien de ses proches et en particulier celui d'Adam, dont elle a acceptée d'être la compagne. Mais la changeuse a à peine le temps de souffler que Stefan, son ami vampire, fait une arrivée remarquée et fracassante chez elle. Il a été, en effet, envoyé chez elle brûlé vif, torturé, affamé, agonisant par Marsilia. Un cadeau empoisonné envoyé par la reine des vampires qui a découvert l'implication de Mercy et Stefan dans la mort de l'un de ses lieutenants (rf : tome deux). Elle n'accepte pas cette trahison et ne désire que la mort de Mercy Thompson qui n'est pas au bout de ses peines. Marsilia veut se vengeance et le fait savoir, d'ailleurs Mercy le découvrira bien assez avec la vue d'un Stefan agonisant chez elle et la vision d'une croix d'ossement peinte sur sa porte de garage, signe censé attirer toutes les créatures démoniaques du coin. Et pour tenter d'échapper momentanément à la colère de Marsilia, Mercy Thompson profite de la visite d'une ancienne amie de fac - qui est venue à elle avec un problème - pour quitter les Tri-Cities pour Spokane, le temps que la reine des vampires se calme. Car en effet, son amie Amber, connaissant les capacités de Mercy, lui parle de sa maison qui serait hantée par un fantôme...

Il y a pas à dire, Mercy a vraiment le chic pour se fourrer dans les situations les plus improbables, c'est un vrai aimant à ennuis ! Je trouve que c'est encore plus flagrant dans ce tome. Alors que Mercy ne souhaite qu'à approfondir sa relation avec Adam, la voilà submergée par les problèmes que lui cause Marsilia et par son amie Amber dont la maison est hantée par un fantôme peu habituel. Mais s'il n'y avait que ça... même à Spokane, il y aurait un vampire très ancien et puissant qui est surnommé le 'Monstre' par les autres vampires, reste à savoir si Mercy parviendra à garder ses distances avec lui... Notre mécanicienne jongle entre les loups-garous, les vampires, les faes et les fantômes ! Nous retrouvons donc dans ce tome Mercy là où nous l'avions laissé à la fin du tome trois... avec Adam. Et je suis ravie de voir que la situation que je trouvais incohérente à la fin du tome trois s'est retrouvée expliquée et corrigée en ce début de tome quatre. Et nous avons affaire à une Mercy plus vulnérable, fragile, quelque peu traumatisée (ce qui est tout à fait normal et compréhensif quand on sait ce qu'il lui est arrivé dans le tome trois) mais pas pour autant une demoiselle en détresse, elle est toujours aussi débrouillarde, protectrice, loyale... et casse-cou ! Et dans ce tome, amoureuse... sans pour autant que ça tombe dans le niais, le rose bonbon et la fleur bleue [ même si c'est beurk beurk de manger un bout de quelqu'un, même si c'est pour la meute et renforcer des liens ].


Ayant choisi Adam, le triangle amoureux est bien moins exploité, et la relation Adam/Mercy un peu plus en avant sans que ça domine toute l'intrigue, il y a juste ce qu'il faut. Amoureuse mais non une possession d'Adam, Mercy se révèle encore plus attachante. Les moments entre eux sont tendres et drôles, sans tomber dans le gnan-gnan. Même si monsieur est tout muscle et possessif, il reste charmant et tendre envers sa bien-aimée. Et la romance n'empiète pas sur l'intrigue. L'intrigue présente deux affaires qui sont liées d'une certaine manière : la vengeance de Marsilia et le fantôme qui hante la maison d'Amber. L'histoire perd peut-être un peu de son intensité, mais tout reste aussi bien ordonné et prenant. Ces deux affaires sont centrées sur les vampires et les fantômes, mais surtout les vampires, nous avons de nouvelles informations sur eux, notamment les liens des vampires avec les humains avec qui ils se lient, leurs 'moutons', les humains que les vampires utilisent pour se nourrir. Comment se forment et se brisent ces liens. On en apprend un peu sur les fantômes (puisque Mercy doit découvrir si la maison de son amie et bel et bien hantée et comment faire sortir ce spectre) aussi et un peu plus sur les meutes de loups-garous puisque [ en tant que compagne d'Adam, celui-ci l'intègre à sa meute... ce qui n'est pas au goût de tous les membres de la meute car Mercy est une changeuse coyote et non une louve, certains loups voient d'un très mauvais œil l'arrivée d'un coyote au sein d'une troupe de loups mais heureusement, Mercy n'est pas si perturbée que ça de leur attitude et le fait savoir ! ], les liens entre les membres de la meute, cette sorte de magie entre la meute et l'Alpha, c'est une grande famille et c'est agréable de voir les divers membres de la meute comme Darryl, Ben, Mary-Jo, Warren...

Tout plein de personnages que je prend plaisir à retrouver en plus de Mercy : le fae Zee, ami et mentor de Mercy ; la meute ; Samuel (et d'ailleurs j'ai apprécié les mentions et brèves apparitions des membres de sa famille comme le frère Charles) ; Stefan le vampire que j'ai trouvé encore plus attachant et intéressant, lui aussi est très protecteur de ses humains, en particulier Mercy, il a évolué, il est seul et désorienté parfois, il a vraiment une personnalité intéressante, il a énormément de potentiel et de profondeur. Il y a une telle hiérarchie avec les vampires, les liens forgés sont forts mais peuvent être brisés. Chaque personnage est intéressant, même secondaires, même Marsilia, avec elle je ne sais pas sur quel pied danser, comment la cerner, elle est étonnante et je serais curieuse de découvrir par la suite d'éventuelles confrontations entre elle et Mercy (ou d'autres) pouvant nous révéler plus du tempérament de ce personnage. C'est ça aussi qui me plaît dans cette saga, chaque personnage, même secondaire, est intéressant sous certains aspects et même attachants. Les méchants même ne sont pas méchants pour être méchants, ils ont des personnalités intrigantes et curieuses, j'ai beaucoup aimé le vampire Blackwood, nommé le Monstre, avec ses idées folles, ses expériences douteuses.

J'ai vraiment aimé ce tome, encore plus que le précédent, plus ça avance et plus la série s'améliore, plus elle devient intéressante et palpitante, c'est un tome qui se dévore tout seul et qu'on quitte à regret. J'ai dévoré ce roman à un point où j'ai trouvé la lecture trop couuuurte -_- Je me régale à chaque tome et j'ai hâte de me procurer le tome cinq !


Extrait :


Les malles étaient fermées à clé. Mais la visible déception de Chad m'incita à sortir mon couteau suisse et, après quelques tripatouillages du bout du cure-dents, dont je ne servais ordinairement jamais, et de la plus fine de mes lames, je pus ouvrir la première malle en moins de temps qu'il n'en fallait pour chanter trois couplets d'Une bouteille de bière sur le mur. J'en étais certaine, car j'avais tendance à fredonner lorsque je forçais une serrure. C'était une mauvaise habitude, mais comme je n'avais pas l'intention de me recycler dans le cambriolage, je n'avais jamais essayé de m'en débarrasser.

Chapitre 6.

samedi 8 octobre 2011

Paroles du jour J - Collectif et Jean-Pierre Guéno.

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Articles connexes :



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Quatrième de couverture :

C'est une histoire à mille voix, écrite dans l'émotion du moment : elle nous raconte, vus de chaque camp, le débarquement, ses préparatifs, et la bataille de Normandie. Découvrez les lettres et les journaux intimes que les soldats alliés, les civils et leurs ennemis ont écrit au milieu des combats, sur les bateaux, sur les plages ou dans les haies du bocage. Confidences, dernières volontés, déclarations d'amour ou d'effroi…

Chacun de ces textes reflète le besoin vital de laisser une trace en cas de disparition. Au fil des pages, on s'aperçoit qu'il n'y a plus d'adversaires, de civils ou de militaires, mais seulement des hommes, des femmes et des enfants jetés dans la tourmente. Ils écrivent dans la fièvre de l'action, de la peur, de l'attente ou de la joie, pour nous faire vivre de l'intérieur l'un des plus grands séismes de l'histoire
.


Mon avis :


Dans cet ouvrage, Librio et Jean-Pierre Guéno nous proposent une nouvelle série de témoignages recueillis auprès des auditeurs de Radio France, comme ses précédents titres tels que Paroles de l'Ombre, Paroles de Poilus ou encore Mon papa en guerre. Celui-ci se centre majoritairement sur les évènements qui ont fait 'le jour le plus long', divers témoignages sur le débarquement de Normandie le 6 Juin 1944.

Comme toujours, Jean-Pierre Guéno débute ce document avec deux-trois pages d'introduction où il nous rappelle que la guerre n'est pas toujours une affaire d'homme mais aussi d'adolescents. Aujourd'hui, les adolescents font des études, ils sortent, ils font la fête, ils s'amusent, on imaginerait pas de jeunes gens s'engager à la guerre comme autrefois. Encore à la seconde guerre mondiale, des garçons qui avaient à peine 17-18 ans participaient au combat, alors qu'ils n'étaient pas encore des hommes à proprement parler, mais la guerre oblige les gens à mûrir trop tôt et trop vite. De cette façon, l'auteur nous rappelle à quel point la guerre, ce n'était pas que combats et compagnie, mais qu'elle concernait aussi les hommes, les êtres humains. On connaît tous grosso modo l'histoire du Débarquement de Normandie, mais comment les gens de l'époque l'ont-ils vécu ? N'oublions pas non plus que le Débarquement s'est fait en un jour ! Il a nécessité des mois, voire plus, de préparation, de plans et a vu apparaître avant lui des années de conflits mondiaux. Il y a eu des occupations, des marchés noirs, des résistances un peu partout en Europe comme des collaborations, de l'antisémithisme, de la solidarité comme des magouilles, d'autres débarquements ailleurs (comme celui d'Afrique du Nord en 1942).

Tant de choses avant que ne naisse le projet et la réalisation du débarquement de Normandie, le courage et la résistance des soldats britanniques, canadiens, américains et français, la Résistance qui avait préparé le terrain, les diverses préparations pour rendre possible ce débarquement qui signerait l'accomplissement d'un élèment décisif pour la seconde guerre mondiale et aussi la France jusqu'alors occupée par l'ennemie et déchirée entre collaborateurs et résistants. L'auteur nous explique rapidement l'avant et l'après Débarquement avant de passer aux lettres, en nous avertissant qu'un pictogramme précisera la nationalité de son auteur de par le drapeau de son pays respectif. Dans ce document donc, des lettres d'Allemands, d'Américains, d'Anglais, de Canadiens et de Français (pour ceux qui avaient pû rejoindre l'Angleterre et/ou l'Amérique juste à temps, pour participer à la résistance extérieure). Le recueil est coupé en quatre parties : la première est celle des Semailles, où une rapide note d'introduction parle de Mai 1940 à 1944, le parcours entre ces années en Europe, où nous trouvons en plus des lettres des 'anonymes', des extraits de discours signés par Churchill et De Gaulle. En seconde partie, toujours dans les Moissons, nous passons au jour le plus long : le mardi 6 juin 1944 où l'introduction, sous un fond historique, se révèle poétique en racontant comment étaient les belles plages de Normandie en cette saison alors qu'elles allaient devenir le terrain où tout allait se faire. En troisième partie viennent les Vendanges, expliquant par l'introduction et les lettres la bataille de Normandie, puis dernière partie : l'épilogue.

Chaque lettre rapporte son lot d'émotion, elle nous raconte le débarquement et ses préparatifs, ainsi que la bataille de Normandie, vu par tous les camps, même par le camp ennemi car ennemi ou pas, chaque homme est humain. Lettres ou journaux intimes, confidences ou dernières volontés, déclarations d'amour, d'effroi... plus on avançe dans ces lettres et moins on voit ces hommes comme des ennemis car au fil des pages, il n'y a plus d'allemands ou d'alliés, ou de civils et militaires mais seulement des personnes jetées dans la tourmente qui écrivent dans la fièvre de l'action, dans l'attente du moment, dans la joie ou dans la peur. Ces lettres nous permettent de vivre au plus prêt de la réalité sur ce qui s'est passé ce fameux jour, avec des anecdotes et éclaircissements sur ces journées fatidiques du débarquement et de la bataille qui la suivie. Ce recueil est riche en information et en émotion, difficile de rester insensible à la lecture quand on lit ce qu'on vécu ces civils et ces soldats, alors qu'ils nous livrent leurs pensées les plus profondes, leurs peurs et joies. C'est encore un excellent document que nous offre Jean-Pierre Guéno, ce moment de lecture fut intéressant, instructif et à la fois déchirant et émouvant, de quoi passionner tout amoureux de l'Histoire et/ou ceux qui voudraient en apprendre plus sur le Débarquement de Normandie et sa bataille.


Extrait :


Les plages de Normandie avaient la couleur du blé mûr, mais en réalité, les blés étaient en berhe ; ils avaient germé de l'autre côté de la mer ou de l'océan... Ils avaient poussé dans les prairies ou dans les villes d'Amérique, dans les forêts canadiennes ou dans les banlieues anglaises... Ils étaient beaucoup trop verts pour être moissonnés... Et la faux de l'Histoire allait bientôt griffer sur le sable tous les prénoms de ces enfants qui allaient s'endormir, et dont les noms s'effaceraient trop vite, balayés par l'écume des jours.

Moissons - Mardi 6 Juin 1944.

Des surprises dans la boîte à lettres.

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J'attendais cette semaine un emprunt proposé par Matilda. J'avais été si enthousiasmée par ma lecture du tome un de A comme Association qu'elle m'a proposé de m'envoyer la suite, j'étais d'accord à ce qu'elle m'envoie donc le second tome, il était convenu que les envois étaient un par un. Je m'attendais donc à recevoir le bouquin en question dans la semaine.

Pour la petite histoire, il est arrivé mardi matin mais il s'est avéré que le calmant que j'avais pris la veille au soir pour être assurée de passer une bonne nuit de sommeil avant mon passage à l'examen du permis de conduire avait que trop bien fonctionné, au point où j'ai refusé catégoriquement de me lever vers 9-10h du matin lorsque le facteur a sonné (et il a bien insisté sur la sonnette, le bougre). J'ai appris plus tard qu'un colis m'attendait à la poste... j'avoue avoir été assez surprise car j'attendais un seul livre même pas épais du tout, alors un colis ?

Je savais aussi que
Matilda m'avait dit qu'elle m'aurait fait une surprise par la même occasion et en effet, le colis venait de la demoiselle et WOUAH ! je jure que je n'avais jamais été aussi gâtée auparavant car en plus de m'envoyer la série A comme Association (du tome deux au tome cinq) et quelques surprises :) J'ignore encore la raison du pourquoi j'ai été autant gâtée puisqu'on est pas encore en Décembre donc pas encore Noël et que mon anniversaire ne tombe qu'en Février mais ça m'a rendu de bonne humeur toute la semaine et même le froid et le mauvais temps ne pouvaient changer ça. Matilda, je sais que je t'ai remercié je-ne-sais-pas-combien-de-fois par mail mais encore mercimercimercimercimercimerci !! Je suis vraiment heureuse de te connaître via internet (et pas seulement pour les cadeaux, hein xD) et de te compter parmi mes amies 8D Tu es incroyablement gentille et même ma mère était en admiration.

 

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La preuve de mon talent en photographie continue !! (remarquez l'ironie dans la phrase, please ~) Du colis sont donc sortis (en plus des A comme Association qui sont des emprunts je le répète) : Le Livre des Etoiles (T.1) Qadehar le sorcier, d'Erik L'Homme, Le char de Phaéton d'Ellery Queen, le coffret DVD d'un dessin-animé Sherlock Holmes que je vois comme un clin d'oeil à la SSHD et à notre amour commun pour le détective anglais, les trois premiers tomes du manga God Child de Kaori Yuki et une boîte contenant des biscuits au chocolat. J'essaye de les faire tenir un peu plus longtemps mais j'ai bien peur que la moitié a trépassé en peu de temps xD

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Avec un mot très gentil, des extraits de romans tels que Saba, ange de la mort ou Matched/Promise, et un magazine Neverland.
Encore une fois, pardonnez-moi de la mauvaise qualité des photographies :s

Mais cette semaine, je n'aurais pas eu des surprises que de la part de
Matilda mais aussi de ma tante. J'avais bien entendu ma mère parler au téléphone à ma tante de mes goûts en littérature mais de là à m'imaginer qu'elle me prêterait quelques-uns de ses livres... et pourtant, lundi m'attendaient déjà deux romans que voici :

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Délivrez-nous du mal et Pardonnez nos offenses de Romain Sardou. J'avoue ne connaître l'écrivain que de nom et en me renseignant, ces deux romans sont en fait des thrillers médiévaux et assez religieux. Il est vrai que ça pourrait m'intéresser, en effet, j'irais en tester un très prochainement pour voir, ce sera une occasion pour moi de découvrir l'auteur...

Enfin voilà, cette semaine fut riche en surprise dans la boîte aux lettres et pour moi, j'ai vraiment été gâtée et j'aurais suffisament de lecture pour plusieurs mois, pas que je m'en plaigne d'ailleurs... Alors que ce soit ma tante ou
Matilda : MERCI ! Merci, merci, merci, merci ! Je suis aux anges et j'ai vraiment passé une excellente semaine et c'est en partie grâce à vous :)

mardi 4 octobre 2011

Anita Blake (T.4) Lunatic café - Laurell K. Hamilton.

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Emprunt médiathèque.
/ ! \ Fang's Addict Challenge / ! \





Quatrième de couverture :

On dirait que je le fais exprès. Je suis tombée amoureuse du chef de meute local. Non, pas un louveteau. Un loup-garou, bien sûr ! Maintenant, il y a des tas de filles dans ma tranche d'âge qui n'arrivent pas à se dégotter un petit ami. Et c'était mon cas avant Richard. Certes, Jean-Claude, mon vampire préféré, ne demanderait pas mieux, mais son côté possessif a tendance à me démotiver. Même si c'était un homme ordinaire, j'aurais déjà du mal à imaginer une vie de couple avec lui. Côté sexe, ça oui : no problemo, je vois très bien, mais sortir... Aller au restaurant, au spectacle, fréquenter ses amis. Franchement non ! On a beau être dans une histoire d'horreur, il y a des limites !

Mon avis :

Après ma lecture du troisième tome de Mercy Thompson, ma soif de bit-lit ne s'était pas calmée, j'en voulais plus et justement, j'avais emprunté le quatrième tome des aventures d'Anita Blake, et si ce n'est pas aussi génial que Mercy Thompson, la série Anita Blake m'est très sympathique pour le moment et j'avais hâte de me replonger dans ses aventures...

Dans ce quatrième optus, des loups-garous et des métamorphes ont disparus et le chef de la meute de Saint-Louis, Marcus, charge Anita de l'enquête pour tirer les choses au clair. Côté vie privée, Anita sort avec Richard [ loup-garou de son état ] et se rend compte qu'elle ne le connaît pas assez comme elle le voudrait après deux mois de relation amoureuse et chaste, et il y a ce cher Jean-Claude, maître vampire de la ville, jaloux de son état qui se refuse à laisser Anita roucouler dans les bras de Richard. Pas découragé par son rival, il continue de poursuivre la jeune réanimatrice. Dans ce tome, nous avons nous concentrons donc sur l'enquête surnaturelle et sur les amours d'Anita.

Quand je parle d'enquête... si enquête il y a eu car au niveau de l'intrigue, il y a eu trop de choses à la fois, trops d'élèments introduits qui ne se rejoignent pas vraiment, l'enquête a été négligée au profit des problèmes sentimentaux de l'héroïne, elle aurait pû être intéressante avec tous ces métamorphes (humains capables de se transformer en animal à cause d'un virus ou d'une malédiction) qui ont disparu sans savoir qui est le coupable révélé vers la fin. On part un peu dans tous les sens : un coup il y a ces disparitions, de l'autre côté il y a les problèmes de coeur d'Anita, et après il y a cette histoire de snuff movie qui bouleversent certains personnages, il y a Jean-Claude qui est toujours partant pour la chasse à la Anita, il y a cette femme qui souhaite écrire un livre sur les métamorphes, il y a le problème de Richard au niveau de la meute des loups-garous... bref, c'est trop touffus et tous ces élèments ne se rejoignent pas pour certains. Et on passe rapidement à ces scènes, on a pas de scènes de transition, résultat : Anita a à peine le temps de dormir ou manger ! On passe directement d'une scène à l'autre.

Donc l'enquête qui aurait pû être intéressante et prometteuse reste assez négligée et effacée face aux déboires amoureux de l'héroïne, au moins on a la certitude que sa vie sentimentale évolue. Et comme la vie d'Anita, sa vie amoureuse est assez compliquée : engagée avec Richard, elle ne sait pas tout de lui qui lui a caché certaines choses importantes, et Jean-Claude continue de la poursuivre, pas du tout découragé par l'amant d'Anita. Personnellement, même si j'ai trouvé le vampire un tantinet collant, ça ne m'a pas vraiment gêné. Car certes Richard il est tout beau, il est tout gentil, mais il ne me fait pas grande impression, il ne me fait ni chaud ni froid, et j'ai toujours eu un faible et un certain intérêt envers Jean-Claude depuis le tome un, alors qu'il bouscule le quotidien du couple ne m'a pas trop gêné, il apporte même un certain piment dans toute cette histoire et je serais bien triste de lire un tome sans Jean-Claude dedans. Anita aime Richard, oui, et elle est tolérante mais elle a parfois du mal à [ accepter le loup qui dort en Richard ], elle refuse aussi de coucher avant le mariage (c'était ridicule pour moi, surtout connaissant l'héroïne et son caractère car elle tue, elle dit des grossièretés... même si bon, l'explication d'Anita se tient... ça aurait surtout été ridicule si le problème était qu'Anita est chaste et prude, heureusement, le problème n'est pas de ce côté-là !) et elle laisse quand même Jean-Claude s'immiscer dans sa vie amoureuse... pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Bon après, je ne dis pas que c'était inintéressant mais au final, tout le long du roman, les déboires sentimentaux d'Anita étaient agaçants, j'aurais préféré plus de scènes au profit de l'enquête.

Après, j'ai remarqué quelques répétitions assez lourdes (beaucoup de 'Et merde !' et encore des répétitions sur les Nike... moins qu'avant mais je crois qu'on a compris qu'Anita adorait cette marque), sans compter la vulgarité encore plus présente dans ce tome que dans les précédents. Je ne suis pas contre à retrouver des insultes dans la littérature, mais là c'était un peu too much : 'salope/va te faire foutre/Ta gueule/Connard/Enculé', ça devient lourd et pesant à force... Autre truc où j'ai halluciné, c'était des scènes comme celle du visionnage du snuff-movie, je suis tolérante en littérature mais là c'était vraiment pervers et malsain. Sinon, pour terminer sur les points négatifs : à quoi ça sert d'introduire Larry dans le tome précédent si c'est pas pour le retrouver ? A moins qu'il refasse son apparition par la suite mais ça aurait été sympa de découvrir la raison de son absence dans ce tome. Ensuite... des personnages comme Jean-Claude, Dolph et Edward sont fidèles à eux-même et j'aime :D J'ai été ravie de retrouver Edward qui reste finalement un personnage très intéressant. N'allez pas croire que j'ai détesté ce tome, je l'ai lu très rapidement, sans m'ennuyer, c'était très sympa de se replonger dans l'univers d'Anita Blake qui reste un personnage très agréable à suivre malgrè ses ennuis sentimentaux qui devient lassants à la longue.

Certes, j'aurais voulu moins de vulgarité, que l'auteur insiste moins sur les déboires amoureux de l'héroïne au profit de l'enquête, moins d'élèments halucinants (comme le cygne garou ou le snuff-movie), l'intrigue était moins intéressante mais j'ai quand même aimé ce tome, c'était une lecture détente, fraîche, sympa, pas prise de tête et j'ai hâte de lire la suite. Anita Blake reste une série très agréable à suivre pour moi jusqu'à présent. J'ai vraiment passé un bon moment et j'ai déjà hâte d'emprunter le tome cinq.



Anita Blake, image tirée de la BD inspirée des romans à succès.
 

Extrait :

- Merci d'avoir veillé sur Richard, madame Pringle.
- De rien, c'est un jeune homme si charmant, répéta-t-elle sur un ton qui signifiait : 'Epousez-le.'
Ma belle-mère aurait été d'accord avec elle. Sauf qu'elle aurait été moins subtile, et qu'elle l'aurait dit à voix haute. Je souris et refermai la porte derrière nous
.

Chapitre 17.

samedi 1 octobre 2011

Salomé - Oscar Wilde.

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Articles connexes :

- Le portrait de Dorian Gray.
- L'importance d'être Constant.
- Le fantôme de Canterville (et autres contes).




Emprunt médiathèque fac.
Lecture en ligne ici (en VF) et ici (en VO).







Quatrième de couverture :

A la fin du XIXe siècle, le mythe de Salomé suscite chez les artistes une fascination à nulle autre pareille : la princesse de Judée, qui incarne la femme "naturelle, c'est-à-dire abominable" selon le mot de Baudelaire, devient une figure majeure de l'imaginaire décadent, inspirant indifféremment peintres, poètes et romanciers. De cette danseuse fatale, Wilde donna dans Salomé l'une des interprétations les plus marquantes de l'histoire de la littérature. La tension croissante de ce drame en un acte traduit la montée du désir monstrueux de Salomé, la fille d'Hérodias, pour le prophète Iokanaan. Cruauté, sacrilège, étrangeté et érotisme se mêlent dans cette pièce dont Mallarmé salua les perpétuels traits éblouissants et dont Pierre Loti a pu dire : "C'est beau et sombre comme un chapitre de l'Apocalypse".


Mon avis :

Finalement, je n'aurais pas beaucoup attendu pour tenter un autre Oscar Wilde, ici j'ai décidé de découvrir une de ses pièces de théâtre : Salomé, et je dois avouer que je ne connaissais absolument le mythe de Salomé avant de lire la pièce de Oscar Wilde, qui m'a poussé à découvrir en détail cette histoire. Je me coucherai moins bête ce soir.

Salomé est en fait un personnage dans la Bible chrétienne, dans un épisode des Evangiles de Matthieu et Marc. Elle est la fille d'Hérodias (ou Hérodiade selon les versions), princesse juive qui a quitté son mari pour épouser le frère de celui-ci, Hérode, qui est tétrarque de Galilée. Iokanaan (ou Jean-Baptiste selon les versions) dénonce ce mariage quasi incestueux et se retrouve vite arrêté puis enfermé dans un puit, ses propos ne plaisant pas à Hérode, d'autant plus que la foule en est venue à considérer Iokanaan comme un prophète. Oscar Wilde reprend donc cette histoire. Salomé quitte le festin que donne son beau-père et se met soudain à entendre la voix de Iokanaan et se retrouve envoûtée par cet homme, ne désirant qu'une chose : l'embrasser. Je pense que c'est à partir de là que l'auteur se démarque du récit biblique : Salomé tombe amoureuse de Iokanaan. Je ne révèle pas plus de la pièce ou même du récit de la Bible, je ne veux pas gâcher la surprise.

C'est comme une sorte de tragédie antique tirée de la Bible. J'ai eu l'impression de lire une pièce de théâtre antique mais reprenant un mythe biblique. Cette pièce de théâtre est très courte et elle n'est certainement pas la pièce la plus intéressante que j'ai pû lire jusqu'à présent, mais ça se lit vite et bien et ça reste intéressant. Elle m'a fait découvrir un récit biblique jusqu'alors inconnu pour moi, en se centrant plus sur le personnage de Salomé, une jeune femme belle, douce mais à la fois perverse et haïssable sous certains aspects. Dès le début, l'auteur nous fait sentir une atmosphère pesante, malsaine, le climat est lourd, la lune paraît menaçante et étrange, des cris résonnent... et les personnages ne savent pas ce qu'il va se passer, ils ont peur mais ignorent de quoi, comme une espèce de pressentiment. Il y a Hérode qui regarde sans cesse sa belle-fille et Hérodias, sa femme, le prie de cesser de fixer sa fille, qu'il ne faut pas la regarder, les gardes qui fixent amoureusement Salomé et Salomé elle-même qui se prend d'amour et de passion pour le prophète enfermé qui espère voir cette femme fatale loin de lui. Ces thèmes reviennent très souvent, certaines phrases sont même assez répétitives, mais ce n'est pas dérangeant, ça ne fait que renforcer l'atmosphère pesante et lourde.

Meutre, sang, perversité, luxure, amour, haine et sans cesse la lune étrange qui ressemble à une femme... il y a tout ça dans cette pièce, elle a un petit quelque chose de malsain et dérangeant. Autant dire que je n'ai pas reconnu le style de Wilde, mais peut-être est-ce dû au fait qu'il reprend un récit des Evangiles et que vu comment s'est présenté le récit, il n'a pas pû ajouter la touche d'ironie que je lui connaissais dans les oeuvres d elui que j'ai pû lire avant ? Dans un tel récit, il ne pouvait ajouter sa touche. Pour moi (mais peut-être est-ce aussi dû au fait que je ne connais les oeuvres d'Oscar Wilde que depuis peu et que je ne suis pas si familière que ça à son style), cette pièce aurait pû être de la plume d'un autre auteur, ça n'aurait fait aucune différence. Ne voyez pas ça comme un reproche, mais comme une remarque innocente ! Salomé reste une pièce poétique, envoûtante, dérangeante et intéressante même si pas si inoubliable que ça. J'ai quand même aimé, l'ambiance est bien rendue, les illustrations offertes par l'édition GF Flammarion sont intéressantes, ainsi que la préface que je conseille de lire après lecture de la pièce, sous risque d'avoir la lecture gâchée, spoilée car elle révèle pas mal d'élèments et de scènes de l'oeuvre donc l'effet de surprise risque d'être gâchée (Dieu merci, je lis rarement les préfaces et si c'est le cas, le plus souvent en fin de lecture !).

Salomé est une pièce pas forçément inoubliable ou extraordinaire, du moins pour moi, mais elle n'en est pas moins inintéressante. C'est un classique où se mêlent la luxure, la cruauté, la séduction, la beauté, elle m'a fait découvrir un récit biblique que je ne connaissais pas. Bref, une pièce intéressante à découvrir ! Même si les scènes ne sont pas numérotés, il n'y a pas de Acte n°untel et Scène n°untel, ce qui nous oblige à lire la pièce d'un coup, heureusement qu'elle est courte. Mais, bon sang de bon soir, quel fin glauque et perverse !

Extrait :

(Une grande terrasse dans le palais d’Hérode donnant sur la salle de festin. Des soldats sont accoudés sur le balcon. À droite il y a un énorme escalier. À gauche, au fond, une ancienne citerne entourée d’un mur de bronze vert. Clair de lune.)


LE JEUNE SYRIEN
Comme la princesse Salomé est belle ce soir !

 

LE PAGE D’HÉRODIAS
Regardez la lune. La lune a l’air très étrange. On dirait une femme qui sort d’un tombeau. Elle ressemble à une femme morte. On dirait qu’elle cherche des morts.

 
LE JEUNE SYRIEN
Elle a l’air très étrange. Elle ressemble à une petite princesse qui porte un voile jaune, et a des pieds d’argent. Elle ressemble à une princesse qui a des pieds comme des petites colombes blanches… On dirait qu’elle danse.