samedi 31 juillet 2010

A la vie, à la mort - Paule du Bouchet.

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L'auteur :

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Paule du Bouchet, née en 1951, est une écrivain française, et une pianiste, passionnée d'Histoire, de musique. Elle a enseigné la philosophie avant de s'orienter vers l'écriture jeunesse.

Emprunt médiathèque.



Quatrième de couverture :
Mai 1944. Il neige. Il neige des fleurs de cerisier. Derrière ce brouillard de neige, un brouillard de larmes. Un petit garçon voit sa mère disparaître à jamais au bout d'un champ. Avril 1918. Le soldat est beau comme une photo. Il a dit qu'il était américain. Qu'il repartait pour le front et qu'il voulait offrir un cadeau à une femme. Juliette l'a conseillé au mieux, elle y a mis tout son cœur. Un poudrier. Il a dit qu'il voulait y faire graver des initiales...
A travers sept nouvelles de guerre, des guerres de notre histoire proche, un fil, ténu comme une anecdote : celui de la vie qui continue, de la conscience qui parle trop clair, de l'amour plus fort que la pierre, de la mémoire qui ne s'éteint jamais. A la vie, à la mort.

Mon avis :
Je voulais découvrir l'auteur depuis quelques mois déjà, et j'ai eu la chance de découvrir ce recueil de nouvelles à la médiathèque. Ce sont sept nouvelles que l'auteur nous présente, toutes sur le sujet de la guerre : la grande guerre (1914-1918) et la seconde (1939-1945), mais surtout sur la seconde, seulement deux d'entre elles parlent de la première. Autant dire que ce ne fut pas une lecture joyeuse, ça m'a même fait quelque peu baisser le moral, mais qu'est-ce que j'espèrais en lisant des nouvelles de guerre ? Ce sont des périodes qui m'intéressent et me passionnent et j'ai aimé cette lecture, si du moins je peux dire 'aimer' face à des nouvelles racontant des choses aussi horribles et révoltantes. De belles histoires néanmoins, souvent tristes, surprenantes, choquantes, ne pas s'attendre à un happy-end à chaque nouvelle, et c'est bien normal.

Que dire, sinon ? La première nouvelle, Le noyer, raconte un vieillard solitaire, se coupant d'une France occupée qui attend un débarquement anglo-américain, qui refuse de couper son arbre chéri, un beau noyer vieux de 400 ans, à la demande de quelques résistants car l'arbre risque de gêner une mission de Résistants et aussi de permettre à des avions alliés de parachuter armes et hommes. Mais le vieil homme est têtu et ne veut rien entendre... jusqu'à ce qu'il apprenne une terrible nouvelle qui le fera changer d'avis.

Iniatiales parle d'une jeune femme travaillant dans une boutique d'antiquité et qui voit venir à elle un soldat américain cherchant un cadeau pour une femme aimée, avant qu'il ne parte pour une bataille dans la Somme. Père et fils est l'histoire d'un père de famille, en été 1914, vivant à la ferme devant partir pour la guerre : tout va bien, elle ne durera pas longtemps et il sera sans doute rentré pour Décembre. Mais cette guerre dure de plus en plus longtemps, et lorsque le père revient, il revient changé, il n'est que l'ombre de lui-même et son fils reste impuissant face à sa détresse cachée, ses cris de souffrances qu'il hurle en silence, inquiètant sa femme. Puis vint le jour où le fils, François, a 18 ans et doit, en 1918, rejoindre le monde terrifiant de la guerre...

A la vie à la mort raconte trois étudiants au lycée : Pierre, Jean et Lucien, qui préfère quitter leur lycée corrompu pour vivre dans l'ombre en se rebellant de cette France à la botte du Maréchal Pétain et des Nazis, leur groupe s'aggrandit et la Résistance prend contact avec eux pour une mission... mais ils seront dénonçés. Ils décident de ne pas parler et de mourir comme un résistant français. Rose raconte une femme qui fait la guerre à la guerre, et qui cacha un jour une femme juive enceinte qui a fuit son domicile alors que son mari a été arrêté à son travail. Sans doute ma nouvelle préférée, j'admire beaucoup le personnage de Rose. Ensuite, il y a La cabane où deux enfants se construisent une cabane dans un arbre. Un jour, en pleine nuit, ils tombent nez-à-nez sur un homme blessé qui refuse de leur réveler quoique ce soit, si ce n'est que leur demander de le cacher et de l'aider à guérir...

Et enfin, Brouillard de neige est sans doute la nouvelle que j'ai eu du mal à terminer, qui m'a un peu dérangée... je ne saurais dire pourquoi... peut-être à cause de la détresse, du mal intérieur du personnage, Joseph ? Joseph qui a du mal à comprendre pourquoi sa mère est partie, pourquoi elle ne revient pas, son indifférence face à son père, sa forte amitié avec Anna, ses mots douloureux dans son journal intime, son amour profond pour sa mère, ses sentiments qui nous frappent dans la poitrine lorsqu'il apprend ce qu'il est advenu de sa mère...

On ne critique pas ce livre, on se tait et on appréçie la beauté des mots, des paysages, des sentiments des personnages, on se révolte contre toutes les horreurs que le monde a pû vivre pendant ces années noires. On frissonne, on ressent, on lit avec une certaine émotion. Des nouvelles qui se laissent lire avec toujours beaucoup d'émotion.

Extrait :


La guerre, c'était aussi la loi du silence. Qui pensait quoi ? Que pouvait-on dire ? A peu près rien. La discorde, la trahison étaient en germe dans chaque conversation de café, dans chaque entreprise, dans chaque famille, dans chaque communauté humaine, si petite soit-elle. L'ère du soupçon, le règne omnipotent de la méfiance. On se taisait donc. Même si l'on n'avait rien à cacher, il y avait toujours quelque chose à taire. Les petits le sentaient bien.


La cabane.

Sherlock Heml'OS mène l'enquête - Jim Razzi.

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L'auteur :

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Jim Razzi (né en ?) est un auteur américain (new-yorkais) qui a publié une centaine de romans pour enfants ou pour adultes. Ses livres sont traduits dans le monde entier.

Emprunt de Cécile.




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Quatrième de couverture :

Qui s'est introduit chez Terry-terre-neuve pour y dérober des citrouilles ? Comment a-t-on pu voler la recette des fameux biscuits de Lola Loulou dans un coffre-fort ? On a beau s'appeler Sherlock Heml'Os, et avoir comme fidèle ami un certain Ouahtson, il n'est pas toujours facile de tirer tous les mystères au clair.


Mon avis :

Alors, tout d'abord, merci à Cécile qui a bien voulu que je lise son livre, et aussi à Matilda qui, après l'avoir lu à son tour, me l'a gentiment envoyé ^.^

Sherlock Heml'OS
n'est pas un chien comme les autres : il résout des affaires avec son meilleur ami Ouahtson, et possède une renommée mondiale, surtout à Nicheville où il habite et où les habitants n'hésitent pas à le solliciter quand il y a un problème ! Aucun indice, aucun coupable ne peut échapper à son flair et à son regard de lynx. Toi aussi, cher lecteur, tu peux aider Sherlock Heml'OS à trouver des indices et le coupable. Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles et jouez à l'apprenti détective avec Sherlock Heml'OS !

C'est un petit livre qui se lit volontiers une demi-heure (ou plus, ou moins), et avec plaisir. C'est frais et divertissant, vous l'aurez deviné : j'ai aimé cette lecture. Même si ce livre est surtout réservé aux enfants, les plus grands peuvent aussi se régaler de ces neuf petites histoires où une enquête est à résoudre. J'aime bien l'idée d'un Sherlock Holmes et d'un docteur Watson en chiens (bien qu'il me semble qu'il y avait un dessin-animé de ce style), et les noms sont très bien trouvés : Heml'OS, Ouahtson... bon, pas de Mrs Hudson, Lestrade, Gregson, Wiggins, Mycroft, mais c'est pas grave, j'ai aimé ce petit livre. Rien de surprenant au fait que j'ai trouvé les solutions aux petits problèmes, il faut dire que c'est plutôt simple, et comme l'ont dit Matilda et Cécile, certaines sont su style 'quelle est la couleur du cheval blanc d'Henri IV ?' (mon père m'avait sorti cette blague le jour où on avait été visiter le château de Versailles, maintenant que j'y pense...), mais au moins, je ne suis pas bébête comme Ouahtson qui est vu comme un faire-valoir stupide et gourmand alors que Watson n'est pas comme ça (et aussi parce que j'aime Watson, alors je l'avoue, j'ai tendance à le surprotéger. S'il y avait une société protectrice des Watson maltraités, j'en ferais partie !), mais j'ai été agréablement surprise lorsque Ouahtson a pu résoudre une énigme (ça m'étonne de Heml'OS, mais puisque Ouahtson est sur le devant de la scène pour une fois, je vais pas chipoter ^.^) mais comme ce ne sont pas les personnages humains et originaux, j'ai laissé passer, surtout que j'ai aimé ce livre.

Ce livre plairait beaucoup aux enfants qui pourraient s'amuser à jouer aux apprentis détectives, ils ne pourront que se régaler. Je l'aurais bien lu à ma sœur si elle n'était pas si allergique aux livres. Enfin bon. Un livre très divertissant en somme. Encore merci à Cécile et Matilda !

Extrait :

L'aéroport de Nicheville est une vraie fourmilière. Les gens courent en tous sens avec des valises et des sacs plein les mains. Ouahtson, accoudé au guichet, observe la foule pendant que Sherlock Heml'Os achète leurs billets d'avion.
Ils ont décidé de partir en vacances sur une île tropicale, au soleil. Sherlock rêve de nager toute la journée, et Ouahtson de se faire bronzer. Rien que d'y penser, il sent une délicieuse chaleur l'envahir.
Mais soudain une bruyante querelle tire Ouahtson de sa rêverie (...)


2. Micmac à l'aéroport.

[!] 31 Juillet : Un très bon anniversaire à JK Rowling et à son enfant de papier, Harry Potter ! Quel genre de fan serais-je pour oublier cette journée :-D ?

mercredi 28 juillet 2010

La pensionnaire voilée - sir Arthur Conan Doyle.

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 Articles connexes :




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Quatrième de couverture :

En vingt-trois années d'activité, Sherlock Holmes a résolu des centaines d'énigmes. Des archives constituées au fil du temps - et qui contiennent, souligne le malicieux médecin, de quoi tenir en respect pas mal de monde... - Watson extrait ici une demi-douzaine d'histoires. Par la variété de leur inspiration et l'ingéniosité de leur construction, ces Nouvelles Archives appartiennent au meilleur de l'œuvre de Conan Doyle.


Mon avis :

Et voilà publié mon dernier livre de Sherlock Holmes de Conan Doyle sur ce blog, ça me fait quand même un peu bizarre. Enfin bref, j'ai passé pas mal de temps à relire tous mes livres Sherlock Holmes, comme je suis dans ma période. N'étant pas encore rassasiée, je vais devoir rechercher des pastiches...

Dans ce recueil se trouvent six nouvelles, nous commençons avec La pensionnaire voilée, où Sherlock Holmes reçoit la visite d'une logeuse qui a une locataire bien singulière : en effet, son visage est caché, bien à l'abri des regards sous un voile. Cette logeuse, Mrs Merrilow, a croisé accidentellement ce visage, et il était affreusement mutilé ! Qu'a-t-il bien pû se passer pour cette femme d'habitude si calme, qui se met maintenant à hurler chaque nuit 'C'est un meurtre ! Un assassinat !' et 'Bête féroce ! Monstre !'. Sa santé dépérit, c'est pourquoi Mrs Merrilow vient voir le détective en urgence... Dans Le problème du pont de Thor, afin de laver tout soupçons qui planent sur la gouvernante de ses enfants, coupable du meurtre de sa femme, Neil Gibson rend visite à Sherlock Holmes. Mais il s'avère que cet ancien sénateur a eu un mariage plutôt malheureux avec sa femme avec qui il était violent, et qu'il s'est vite prit d'affection pour la gouvernante. Pourtant, lorsque Mrs Gibson fut retrouvée baignant dans un bain de sang, la note près d'elle était signée de la main de la nurse. Et une des armes du crime, un révolver faisant partie d'une paire de deux, est introuvable...

Dans L'homme qui marchait à quatre pattes, le professeur Presbury est fiançé à une jeune femme, la fille d'un collègue, et bien que le professeur ait déjà 61 ans, l'annonçe du mariage n'a pas fait scandale, bien que ce ne soit pas le problème de son secrétaire, Mr Trévor Bennet, lui-même fiançé à la fille du professeur. Mais après quelques évenements, il ne peut s'empêcher de s'inquièter et d'aller consulter Sherlock Holmes : en effet, le professeur disparait plusieurs jours sans raison, sans donner de nouvelles, sans compter que son fidèle chien se met soudainement à l'attaquer, son propre maître, et puis il y a ces lettres que Mr Bennet a interdiction d'ouvrir... Dans La crinière du lion, Holmes, en pleine retraite dans le Sussex, reçoit la visite d'un vieil ami, Harold Stackhurst, qui est directeur d'une école préparatoire. Pas plus tard après leur rencontre, ils tombent sur le professeur de science de Harold, titubant et agonisant, portant seulement un manteau et un pantalon. Il parvient à laisser échapper quelques mots avant de mourir, quelque chose à propos d'une crinière de lion. Peu après, c'est au tour du professeur de mathématiques de débarquer !

Dans L'aventure de Shoscombe Old Place, John Mason, un entraîneur de Shoscombe Old Place, d'un stade de courses de chevaux, vient consulter Sherlock Holmes, concerné à propos de son maître, Sir Robert Nobertson. Il pense que celui-ci est devenu fou. Mason n'est pas vraiment sûr s'il veut voir Holmes enquêter sur cette affaire, mais il y a tout de même des choses qui le rendent perplexes, concernant Sir Robert, sa soeur Lady Beatrice... et ces os humains découverts dans les fourneaux de Shoscombe Old Place... et enfin, dans L'aventure du marchant de couleurs qui s'était retiré des affaires, Sherlock Holmes est engagé par un marchant de couleur du Lewisham à la retraite, au sujet de la disparition de sa femme. Elle serait partie avec un voisin, emportant une assez grosse quantité d'argent. Ce marchant, Josiah Amberley, veut les traquer à tout prix. Holmes se retrouve quelque peu occupé pour le moment avec une autre affaire, ainsi envoit-il le docteur Watson en observation à Lewisham. Watson remarque alors l'étrange manie d'Amberley à toujours mettre en peinture sa maison...



C'était formidable de retrouver Sherlock Holmes, le docteur Watson dans de nouvelles enquêtes, bien qu'on sent quand même, via l'écriture et en comparant les premières nouvelles/romans, qu'on approche des dernières nouvelles écrites par l'auteur (bien que j'ai toujours l'espoir fou que l'on retrouve un jour, dans un lieu bien caché, d'autres nouvelles Holmesiennes de Doyle... c'est beau de rêver, non ?), mais bon, j'ai tout de même encore et toujours appréçié cette (re)lecture, comme lors de la prmeière lecture, j'ai essayé de trouver le coupable avec Holmes (ne me souvenant plus trop de la tournures des évènements), j'ai quelques fois réussi, mais j'ai aussi surtout cherché les moments où Watson apparaissait, que voulez-vous ! C'est mon personnage préféré, et il n'y a que dans une nouvelle où il est absent : La crinière du lion, via la perpesctive de Holmes, agréable changement, quand on est habitué à suivre les aventures du détective sous le regard du bon docteur.

Agréable lecture, que voulez-vous que je vous dise de plus ? Il faut lire les nouvelles (et les romans) pour vraiment appréçier le Maître, alias Sherlock Holmes, et de partir avec lui à la chasse aux indices et aux criminels avec le docteur Watson.

Extrait :

- Watson, me dit-il [Holmes], il me semble me rappeler que vous êtes toujours armé quand nous partons en promenade ?
Il était bien heureux qu'il en fût ainsi ! Car il se souciait si peu de sa propre sécurité quand son esprit l'absorbait dans un problème que plus d'une fois mon révolver s'était avéré un ami sûr. Je ne me gênai nullement pour le lui rappeler.
- Oui, oui ! Je suis légèrement distrait pour ces sortes d'affaires. Mais vous avez bien un revolver sur vous ?
Je le tirai de ma poche : c'était une arme courte, maniable, petite, mais très utile. Il mit le cran de sûreté, fit tomber les cartouches et l'examina avec soin.


 
Le problème du pont de Thor.

mercredi 21 juillet 2010

The Silent Girl - Anonyme.

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/ ! \ Création de fan. / ! \

En cours.

The Silent Girl, by Devilry.

Profil et gallerie de l'auteur sur DeviantART :
iciii.

Pages :
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Remarque : cliquez sur les images pour les aggrandir.






 

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Résumé de l'auteur :

During Holmes' absence, Watson and Lestrade travel to a village on a case...

Mon avis :

Alors, je ne mets pas mon propre résumé, ce serait, en quelque sorte, gâcher la surprise qu'on a en lisant cette BD.

Article assez particulier, car je fais la 'critique' d'une bande-dessinée crée par une fan anglophone de Sherlock Holmes. 'A review' dans le langage de la fanfiction donc. Autant dire que c'est exceptionnel pour moi de parler d'une création de fan, moi qui ne parle d'habitude que de livres publiés avec leurs auteurs... J'ai néanmoins voulu présenter cette bande-dessinée dans le cadre de la SSHD, postant ainsi ma première contribution au groupe, car je trouve que par l'histoire et les dessins, elle en vaut la peine. Attention, elle est écrite en anglais, mais elle est abordable pour tous ceux ayant de bonnes bases dans cette langue, je n'ai pas eu de difficulté à la lire.

Voilà quelques mois que je suis cette BD sur le site DeviantART, l'un des sites que je visite souvent. Je me suis pris à aimer cette BD toujours en cours, mais qui m'a l'air d'être prometteuse, bien que l'histoire commençe juste à se mettre en place, ainsi que l'enquête. Les dessins sont particulièrement jolis, bien que noirs et blancs (perso, cela ne m'a pas gêné), tant au niveau des personnages et du décors, j'ai vraiment aimé ! A remarquer que l'auteur a choisi de donner les portraits des acteurs de la série Sherlock Holmes de Granada, avec Jeremy Brett. Je ne sais pas si cela risque d'être un problème pour ceux qui n'ont pas vu au moins un épisode de la série (j'ai du en voir deux en VF et cinq en VO), mais personellement je trouve qu'on aurait aucun de mal à reconnaître les personnages.

Donc, de quoi ça parle ? Durant le Grand Hiatus, donc durant les trois ans où Holmes fait croire à sa mort depuis l'aventure du Problème Final, au monde entier, le docteur Watson, endeuillé de Holmes et de sa femme, Mary, suit l'inspecteur Lestrade dans un village pour le bien d'une enquête. Ils passent la nuit dans une aubergerie/hôtel, et une étrange inscription apparaît sur le mur de la chambre de Watson. Nous voyons donc beaucoup Watson et Lestrade, faute du duo Holmes/Watson ; bien que Holmes soit affreusement absent, il est mentionné et nous voyons brièvement (pour l'instant ?) son frère aîné, Mycroft. L'enquête se met en place doucement, donc nous n'avons pas encore beaucoup d'indices, mais j'ai hâte de savoir où l'auteur va nous embarquer, car ça promet ! Nous avons quelques moments d'amitié entre Watson et Lestrade, j'aime cette idée que Watson a pû continuer la chasse au crime durant l'absence de Holmes, continuer à avoir un intérêt pour les enquêtes policières, et à avoir entre-deux une sorte de camarderie/amitié avec Lestrade, l'idée qu'ils aient pû se rapprocher, surtout parce que Watson ne s'est pas entièrement remis de la mort de Holmes, et de sa femme (bon, on ne sait pas trop ce qu'il se passe dans le canon pour la femme de Watson. Elle n'est plus là apparement, et les fans ont émis la théorie de sa mort ou d'un divorce. Ils ont beaucoup opté pour la mort de Mrs Watson), et se rapproche un peu de Lestrade, j'ai aimé les voir à deux. C'était amusant, quelques moments de légèreté au milieu de cette sombre affaire.

Enfin bon, pour le moment j'aime bien, et je suis curieuse de voir où l'auteur va nous mener. Mais pour une création de fan, ce n'est pas si mal ! Rassurez-vous : si elle est parfois un peu longue à 'updater', à poster, l'attente n'est jamais trop longue. N'hésitez pas à lui laisser un petit mot d'encouragement !

Matilda - Roald Dahl.

Matilda de Roald Dahl - Poche - Livre - Decitre
À l'âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les classiques de la littérature. Pourtant, son existence est loin d'être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable.

Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes !





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Si je devais citer un film qui a bercé mon enfance, outre les inégalables films d'animation Disney, ce serait Matilda. Comment résister à cette petite fille sympathique, grandissant dans une famille qui l'est beaucoup moins, qui dévore les livres qui sont ses seuls compagnons ? C'est sans surprise que j'ai accroché au livre, le plaçant parmi l'un de mes préférés de Roald Dahl.


Matilda Verdebois est une petite fille précoce. En effet, elle sait lire depuis l'âge de trois ans et n'a pas peur d'essayer les grands classiques de la littérature ! Elle connaît, à cinq ans, ses tables de multiplication et peut calculer plusieurs chiffres ensemble ! Mais avec une mère abrutie de la télévision, un frère traînard et un père escroc  à son travail, personne ne se soucie de la petite Matilda. Selon eux, il vaut bien mieux regarder la télévision que de perdre son temps à lire et à étudier ! On aurait pu croire que Matilda trouverait refuge et réconfort à l'école... que nenni ! La directrice, l'horrible Mlle Legourdin, voue une haine féroce aux enfants et se donne comme but de faire de la vie de ses élèves de l'école un vrai cauchemar ! Heureusement pour Matilda et l'ensemble des élèves, l'école compte aussi Mlle Candy ! La jeune, jolie et douce maîtresse de Matilda qui voit en elle une petite fille exceptionnelle dès le premier jour...
Le film Matilda
Affiche du film de 1996.


J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans cette histoire ! C'est frais, bien écrit, tantôt drôle, tantôt grave avec quelques passages frôlant le burlesque et d'autres flirtant avec le fantastique. Le talent de conteur de Mr Dahl n'est plus à refaire et il nous fait rêver et nous redonne une âme d'enfant avec beaucoup de simplicité. On suit avec plaisir les aventures de Matilda, une adorable dévoreuse de livre, terriblement attachante, intelligente et espiègle par moments, et qui n'est pas appréciée à sa juste valeur par sa famille qui voit en elle le mouton noir des Verdebois et qui font d'elle l'objet de moqueries. Matilda est une héroïne attachante, unique et courageuse, qui se complète dans son duo avec sa maîtresse, Mlle Candy, une jeune femme douce, maternelle, vulnérable et attentionnée. On peut dire que ces deux êtres se sont trouvées et se complètent bien. Matilda trouve en Mlle Candy une interlocutrice à sa mesure, une mère de substitution et en Matilda, Mlle Candy découvre une enfant exceptionnelle. Elle est la première à s'intéresser aux dons de la petite fille et sans trop révéler l'histoire, elles vont s'apporter beaucoup l'une à l'autre.

Impossible de parler de ce roman sans évoquer Mlle Legourdin, ce véritable colosse qu'est la directrice de l'école et probable parente de Dolorès Ombrage (ref : Harry Potter, tome 5). Ex-championne olympique de lancer de marteau, directrice-garde chiourme, elle aurait davantage sa place dans un pénitencier que dans une école primaire. Violente, bornée, elle hait tous les élèves sans exception et ne rate jamais une occasion de faire preuve d'un autoritarisme et d'une violence aussi démentiels que disproportionnés envers les écoliers sous les prétextes les plus absurdes. Il est cependant amusant de noter que certains élèves mènent la résistance en jouant des tours à cette drôle de créature, notamment Matilda et là s'engage un véritable combat semblable à David et Goliath !


L'histoire peut sembler manichéenne mais elle est si bien menée que je ne m'en formalise pas. Je trouve d'ailleurs intéressant de voir que les rôles sont inversés dans ce roman : les enfants sont bien élevés et pondérés et ce sont davantage les adultes qui, pour la plupart, ont des attitudes immatures et qui peuvent être franchement horribles. Je trouve toujours autant de charme à l'écriture de Roald Dahl, ainsi que les illustrations de Quentin Blake qui donnent vie aux personnages et aèrent le récit. Je note aussi avec amusement le grand duel du bien et du mal, façon Dahl, à savoir les livres contre la télévision ! L'auteur fait une nouvelle fois comprendre son manque de goût pour la télévision, ce qui est plutôt amusant d'une certaine façon. Enfin, j'ai apprécié les références littéraires présentes au cours du roman.

Roald Dahl a une telle capacité à nous renvoyer en enfance... il n'y a rien d'étonnant à ce que ce titre soit devenu un classique de la littérature jeunesse. Ça nous donnerait envie d'être comme Matilda... Je garder un très bon souvenir de ce roman, ainsi que du film que j'avais vu à l'école primaire et que j'ai eu la chance de revoir il y a quelques jours lorsqu'il a été rediffusé. À découvrir et à redécouvrir avec toujours beaucoup d'émotion.



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Deux couvertures que j'aime beaucoup



- Papa, dit-elle, tu crois que tu pourrais m'acheter un livre ? 
- Un livre ? dit-il. Qu'est-ce que tu veux faire d'un livre, pétard de sort ! 
- Le lire, papa. 
- Et la télé, ça te suffit pas ? Vingt dieux ! on a une belle télé avec un écran de 56, et toi tu réclames des bouquins ! Tu as tout de l'enfant gâtée, ma fille.

Chapitre 1. Une adorable petite dévoreuse de livres.

samedi 17 juillet 2010

La sorcière de la rue Mouffetard (et autres contes de la rue Broca) - Pierre Gripari.

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L'auteur :

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Pierre Gripari (7 janvier 1925 - 23 décembre 1990) était un auteur français de divers genres littéraires.






Quatrième de couverture :

Il était une fois la ville de Paris. Il était une fois un café kabyle. Il était une fois un monsieur Pierre. Il était une fois un petit garçon nommé Bachir. Il était une fois une petite fille, une sorcière du placard aux balais, un géant aux chaussettes rouges, une paire de chaussures amoureuses, une poupée voyageuse, une fée du robinet... La rue Broca n'est assurément pas une rue comme les autres.

Avec insolence et humour, Pierre Gripari revisite l'univers des contes de fées et enchante les rues de Paris. Un régal pour tous ceux qui aiment qu'on leur raconte des histoires !

Mon avis : 

En farfouillant dans de vieilles affaires, j'ai trouvé des notes sur ce livre, prises au collège, sans doute en sixième/cinquième. Je me suis rappelée avec nostalgie de ce livre que j'ai eu vite fait de me procurer en même temps que Matilda de Roald Dahl. Je l'ai lu d'une traite, avec beaucoup de nostalgie et de sourires amusés.

Quel plaisir que de relire ces contes ! Très amusants, inventifs, drôles, frais. Peut se lire à tout âge. La preuve, j'ai 19 ans et je me suis amusée comme une folle à lire ces contes de jeunesse. Jamais de déception. A chaque conte, un véritable délice que de les lire. C'est très imaginatif et drôle, original. Non vraiment... j'ai adoré. Une sorcière qui doit manger une petite fille avec de la sauce tomate pour rester jeune et belle, une paire de chaussure qui sont amoureuses, une sorcière cachée dans un placard d'une maison et qui ne sort que si l'on n'ose chanter 'Sorcière, sorcière, prend garde à ton derrière', une poupée nommée Scoubidou qui peut savoir l'avenir si elle a ses yeux bandés, une fée du robinet au lieu d'une source d'eau (c'est ça, le modernisme...), un géant aux chaussettes rouges, la véritable histoire de Lustucru (celui de la chanson !).

De merveilleuses idées de l'auteur avec beaucoup de fantaisie et d'imagination. A lire ! Pour petits et grands !

Extrait :

[un requin a englouti la poupée Scoubidou. Elle décide de bouger ses jambes pour le rendre malade. Le requin finit par se sentir malade et rétorque :]

- Alors quoi, c'est fini, là-dedans ? Vous ne pouvez pas vous laisser digérer tranquillement ?
- Conduis-moi à Paris ! lui cria Scoubidou.
- A Paris ? Et puis quoi, encore ? Je ne reçois pas d'ordres de ma nourriture !


Scoubidou, la poupée qui sait tout.

Un homme accidentel - Philippe Besson.

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'You're the only one I see...'
- Slow life, de Grizzly Bear -
L'auteur :
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Philippe Besson est un homme d'affaire et un écrivain français, né le 29 janvier 1967.

Emprunt médiathèque.



Quatrième de couverture :
'Nous n'aurions jamais dû nous rencontrer. Seulement voilà, le hasard nous a mis en présence. Si on veut bien considérer que la découverte d'un cadavre sur les pelouses impeccables de Beverly Hills est un hasard.'
Deux êtres que tout sépare se trouvent brutalement réunis par la mort d'un inconnu. Aussitôt, entre ces deux-là, surgit, sans qu'ils s'y attendent et sans qu'ils puissent s'y opposer, un sentiment violent. Un sentiment qui va les arracher à la solitude et au mensonge. A Los Angeles, ville mythique et dangereuse, une intrigue criminelle peut quelquefois devenir une intrigue amoureuse.


Mon avis :
J'avais repéré ce titre sur le blog de Le Coin Littéraire, et j'ai eu la chance de le trouver à la médiathèque. Ce livre avait tout pour me plaire : un polar hollywoodien (où la fâcheuse manie des écrivains français de situer l'intrigue de leur livre partout sauf en France. Pas que ça me gêne mais... il est pas beau notre pays ?), une histoire d'enquête policière, de meurtre, un flic sans histoire, sans reproche, embarqué du jour au lendemain dans une relation qu'il aurait préféré ne pas avoir : tomber amoureux d'un de ses suspects, un homme qui plus est, alors que le flic lui-même est marié et bientôt père. Chouette ! Conflits intérieurs, tortures mentales, se remettre en question, avec du polar, du policier en plus ! Génial, mais...

C'est le récit d'un flic sans histoire, réservé, qui faisait correctement son boulot. Marié et bientôt papa. Qui aurait cru que cet homme irréprochable ferait une longue descente aux enfers à cause d'une histoire de meurtre ? Mais un bon flic ne se serait jamais, jamais, jamais permi de se laisser avoir des contacts avec l'un des suspects. Mais il est faible, et il se laisse entraîner dans cette relation troublante avec ce suspect, cet acteur chéri d'Hollywood, ne sachant pas où cela va le mener... Il n'est pas raisonnable de mélanger travail et vie privée...

Bon, je n'ai pas été déçue, juste que j'ai eu des attentes et elles n'ont pas toutes été remplies. L'enquête est en bruit de fond, elle n'avançe pas trop où alors c'est le lecteur qui n'en entend pas trop parler car le flic/narrateur préfère se concentrer sur sa relation avec le suspect, beau gosse d'Hollywood, acteur nommé Jack Bell. On en apprend pas assez sur l'enquête, à croire qu'elle n'est là que pour servir de pretexte à compliquer une histoire d'amour quasi-impossible entre un flic et le supposé criminel. Je m'attendais à quelque chose de plus complexe, surtout au niveau des sentiments, du conflit intérieur du flic sans nom. Il est faible, timide et réservé, il a des remords oui, mais... pas assez. A croire que ça ne lui fait pas grand chose de trahir sa femme enceinte, de briser son ménage pour une amourette avec un acteur canon dont on ignore la sincérité de ses sentiments envers son homme [ bon, on s'en doute un peu depuis le début que c'est lui, le meurtrier. Maintenant, comment savoir s'il n'a pas entraîné le flic dans cette adultère, cet amour interdit juste dans l'espoir d'embobiner le filc, espérer s'en sortir, même s'il se suicide à la fin, même si son tragique passé lui donne l'envie d'être aimé, l'auteur ne précise pas. Dommage, j'aurais aimé savoir... ]

Enfin, Philippe Besson a eu l'audace d'écrire une relation homosexuelle, c'est ça qui m'a surtout attirée. Ca change des amours hétérosexuels. On n'en retrouve pas souvent, même si on se dit tolérant. Donc j'ai aimé ce côté relation homosexuelle plutôt rare dans la littérature, même si j'aurais aimé la relation plus complexe, plus torturé, renforcer l'interdit de cet amour. Je voulais des conflits intérieurs, des tortures mentales, des choix difficiles : l'homme qu'on aime ou le boulot et la famille qu'on a construit ? J'aurais voulu plus de complications dans la relation naissante de cet amour voué à l'échec, plus de bâtons dans les roues... mais on en a peu. C'était bouleversant... mais pas assez.

Au niveau de l'écriture. C'est assez oral, mais l'auteur a sû saisir avec des mots vifs et des phrases courtes la force des sentiments, les dits et non-dits, parfois c'est vibrant et sensible. Le narrateur nous raconte sa vie, mais en nous faisant savoir dès le début dans quelle situation il est maintenant, depuis Jack Bell. Dommage car on sait déjà comment ça va se finir, une fin malheureuse, il n'y a plus de suspence, pas de surprise. Enfin bon. Ce livre dans l'ensemble n'est pas si mal que ça, l'idée de départ, l'histoire est plutôt bonne et cet aspect amour homosexuel interdit est intéressant à exploiter. Même si j'aurais aimé que certaines choses soient plus complexes et/ou exploitées. Un bon roman dans l'ensemble, que je suis contente d'avoir lu, mais sans plus. Pas inoubliable malgrè tout.

Extrait : 
Il y a des choses qu'on ne décide pas. Des événements qu'on ne voit pas venir. Et quand ils se produisent ou sont au bord de se produire, c'est déjà trop tard. Il y a des chemins qu'on emprunte sans se douter du danger, tout a l'air calme autour, pourquoi on se méfierait, pourquoi on serait sur ses gardes ? Il y a des gens vers qui on va, sans les craindre, sans rien attendre d'eux, on est persuadé qu'on ne croisera plus jamais leur chemin et puis un jour, ils sont là, à nouveau, devant nous, et on est surpris mais pas inquiet et on tend la main, on accepte de prendre un verre ou d'échanger une cigarette, ou de parler du temps qu'il fait, de la vie qu'on voudrait et voilà, on est mort sans s'en apercevoir.

jeudi 8 juillet 2010

Fantastique Maître Renard - Roald Dahl.

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Du même auteur :



Emprunt médiathèque.




Quatrième de couverture : 

Dans la vallée, il y avait trois fermiers, éleveurs de volailles dodues... Le premier était gros et gourmand ; le deuxième était petit et bilieux ; le troisième était maigre et se nourrissait de cidre. Tous les trois étaient laids et méchants. Dans le bois qui surplombait la vallée vivaient Maître Renard, Dame Renard et leurs quatre renardeaux, affamés et malins... Plongez-vous avec délices dans les aventures de l'un des plus célèbres héros de Roald Dahl, illustrées avec fantaisie par Quentin Blake.

Mon avis : 

M'est d'avis qu'il est un peu tard pour moi de faire plus ample connaissance avec Roald Dahl (j'ai lu qu'il avait la même couleur préférée que moi ^__^), ainsi que ses livres, mais qu'importe ? Je veux découvrir plus de lui, même s'il a beaucoup écrit pour les enfants, je continue de croire qu'on peut les lire à tout âge, même s'ils sont d'abord réservés aux enfants. Je crois naïvement qu'on a tous, même si c'est bien caché, une âme d'enfant. J'ai 19 ans, mais j'aime ce que fait Roald Dahl, enfin, pour ce que j'ai lu de lui.

Alors, c'est l'histoire de Monsieur Renard qui vit paisiblement avec son épouse, Dame Renard, et leur trois renardeaux. Mais un jour, trois fermiers ne supportent plus de se faire voler en nourriture par le renard et décident de se venger en détruisant la belle maison de Renard qui se situe dans le trou d'un arbre. La famille renard n'a d'autre choix que de fuir, fuir maintenant ! Mais ces trois horribles personnages n'abandonnent pas, et jurent de n'avoir aucun répit, pas avant d'avoir la tête de ce maudit Renard ! Et en attendant, la famille continue de fuir en creusant dans la terre sans cesse, en s'enfonçant, et ils commencent à mourir de faim. Heureusement que Renard a plus d'un tour dans son sac ! C'est vraiment un livre jeunesse, pour les jeunes enfants, mais j'ai bien aimé. C'est bien écrit et c'est bien illustré (ah, Quentin Blake !), c'est court, drôle, amusant. Beaucoup d'humour, de légèreté, d'inventivité. Les animaux sont à l'honneur, avec trois humains, des fermiers aussi bêtes que méchants. Une famille de renard à l'esprit de famille et empli de ruse, de malice, un Maître Renard qui m'a un peu fait penser à un autre personnage Dahlien : Willy Wonka.

Bref, bref, un bon livre qui plaira aux petits et même aux grands !

Extrait : 


Boggis, Bunce et Bean savaient très bien ce qui se passait et cela les rendait fous de rage. Ils n'étaient pas hommes à faire des cadeaux. Ils aimaient encore moins être volés. C'est pourquoi toutes les nuits chacun prenait son fusil de chasse et se cachait dans un recoin sombre de sa ferme avec l'espoir d'attraper le voleur.
Mais Maître Renard était trop malin pour eux. Il s'approchait toujours d'une ferme face au vent. Si quelqu'un était tapi dans l'ombre, il sentait de très loin son odeur, apportée par le vent. Par exemple, si M. Boggis se cachait derrière son poulailler numéro 1, Maître Renard le flairait à une cinquantaine de mètres et, vite, il changeait de direction, filant droit vers le poulailler numéro 4, à l'autre bout de la ferme
.

Chapitre 2. Maître Renard.

L'étrange vie de Nobody Owens - Neil Gaiman.

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L'auteur :

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Neil Gaiman, né le 10 novembre 1960, est un auteur britannique de romans et de scénarios de bande-dessinée, vivant aux Etats-Unis. Il s'est spécialisé dans le fantastique depuis sa célèbre série Sandman publiée par DC Comics dans les 90's.




Quatrième de couverture : 

Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux...

L'Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline.

Mon avis : 

Depuis hier, j'ai le moral au plus bas, et dans ces cas-là, je m'absente d'internet et je lis. Beaucoup. J'ai engloutis Le Garçon en Pyjama rayé, Fantastique Maître Renard et L'étrange vie de Nobody Owens. Ce livre-là est mon petit coup de cœur, il m'a rendue un peu mieux, j'ai eu du mal à le lâcher, je l'ai lu hier après-midi et vient juste de le terminer. Je suis sous le charme, j'ai été enchantée dans ma lecture, j'ai été fascinée par ce monde et ses personnages si particuliers... si les livres de Neil Gaiman ressemblent à celui-là, aussi loufoques, fantastiques, je veux découvrir les autres livres de l'auteur !

Le Jack est un criminel, il s'est vu confier une mission : celle de tuer une famille de quatre membres, les parents et les enfants, la sœur de 7 ans et le bébé, un garçon de deux ans. Sa tâche est accomplie... mais non ! Il manque le bébé ! Où est-il, celui-là ? Il fait tâche sur ce qu'il devait être la satisfaction d'un travail bien fait ! Mais... que fait-il au cimetière ? Et comment a-t-il fait pour disparaître ? Si seulement le Jack savait... s'il savait qu'un couple de fantôme, vieux de quelques siècles, les Owens, ont pris sous leurs ailes ce petit bébé orphelin après avoir su qu'il était en danger... il n'y a plus grand choix, à présent : l'enfant ne doit pas quitter le cimetière, pas avec ce meurtrier toujours en liberté, caché dans l'ombre, attendant de finir son oeuvre. Les morts du cimetière accordent donc au bébé la citoyenneté du cimetière, c'est une exception ! Car les vivants ne peuvent demeurer chez les morts... Ce bébé sans nom : Nobody, alias Personne, alias Nobody Owens grandit dans un cadre peu singulier et plutôt insolite : dans un grand et mystérieux cimetière, parmi les morts, les fantômes avec qui il peut communiquer, appeler, toucher, voir... élevé par un couple de fantôme, protégé par son tuteur bien-aimé, Silas, étrange être ni mort ni vivant. En compagnie des morts qui lui feront office d'amis et même de professeur... qui aurait pu croire que la vie au cimetière serait aussi vivante ? Des Goules, une sorcière, des morts célèbres, Silas, les vivants, les morts, les Jack...

C'est un livre original, qui m'a fait un peut penser à la série tv Ghost Whisperer où à la chanson L'Horloge de Mylène Farmer. L'histoire a l'air plutôt simple, en elle-même, mais tous les éléments qui l'accompagnent donnent à l'histoire une touche qui fait le petit plus, l'étincelle de l'histoire. Nous avons une touche de surréalisme, les images qui accompagnent le récit qui sont jolies, on dirait presque qu'elles viennent d'un manga. C'est original, surprenant, parfois drôle, malgré parfois le manque d'explications sur certaines choses, comme la confrérie des Jack, j'ai attendu longtemps avant de savoir pourquoi ils voulaient tuer Nobody, et même la raison ne me suffit pas, j'en attendais plus, je m'attendais à quelque chose de plus gros, de plus surprenant. Comment j'en attendais plus sur Silas, disons que j'aime ce personnage, il donne confiance, force, une force calme et protectrice, j'aime beaucoup cette image de lui et j'aurais aimé en savoir plus sur lui, comme sur les Chiens de Dieux, l'auteur laisse certaines choses dans le vague, et c'est dommage.

C'est un drôle d'univers, pas autant noir et macabre que ça, car cette population de morts s'avère plutôt vivante. Des fantômes que Nobody peut voir, toucher, parler, comme s'ils étaient des êtres vivants, normal avec ça qu'il ne craint pas la mort. Nous avons des morts de toute époque, mais surtout de l'époque victorienne, nous avons une sorcière, des goules se donnant des noms de gens célèbres qui m'ont paru un peu fofolles. Nous avons Silas, nous avons Miss Lupescu, un Chien de Dieu (lycantrophe, apparement), nous avons quelques vivants. J'ai adoré lire les phrases sur les pierres tombales, certaines étaient drôles ('Machin, morte le ..., jeune fille irréprochable. Lecteur, puisses-tu en dire autant'). Ce monde plutôt macabre et pas-si-glauque-que-ça m'a fasciné, autant que ses habitants qui vivent en démocratie dans le cimetière, ils sont attachants et drôles pour la plupart, pour des morts, ils sont étonnamment vivants. L'histoire est savoureuse (j'ai adoré les scènes où des fantômes se mobilisaient pour faire l'école à Nobody et certains ne comprenaient pas pourquoi il n'arrivait pas à disparaître, comme eux, et les cours qu'ils donnent sont si différents de ce qu'on apprend, de ce qu'on a), l'écriture de l'auteur est appréciable, on ne tombe pas dans le grotesque, les situations sont bien amenées et plausibles, avec un rythme soutenu qui fait qu'on a pas le temps de s'ennuyer, l'intérêt reste en éveil. Rien d'étonnant, après tout, j'ai toujours pensé que les britanniques avaient un don pour raconter des histoires pour enfants, qui allaient dans l'étrange, dans le fantastique.

La fin m'a fait un peu mal au cœur et m'a fait pensé à Peter Pan : Nobody, ou Bod, grandit, et au fur et à mesure qu'il quitte le monde de l'enfance, il voit moins les morts et eux-mêmes se conduisent différemment avec lui bien qu'ils conservent leur affection pour ce vivant qu'ils ont accueillit et aimé. C'est Silas qui lui conseillera... eh bien, de vivre, tout simplement. C'est une histoire pittoresque, agréable, elle se laisse lire à tout âge et ça me donne envie de découvrir plus Neil Gaiman. Et puis aussi, la couverture est très jolie, elle attire le regard et donc le lecteur, j'aime beaucoup, elle a un style très beau esthétiquement et qui a un certain charme.

Extrait : 

Ils la connaissaient, ceux du cimetière, car chacun d'entre nous, à la fin de ses jours, rencontre la Dame au cheval blanc, et nul ne l'oublie.
Le cheval s'arrêta près de l'obélisque. A l'est le ciel blanchissait légèrement, une luminescence nacrée d'avant l'aube qui mettait ceux du cimetière mal à l'aise et leur donnait envie de regagner le confort de leur logis. Pourtant aucun d'entre eux ne bougea. Ils regardaient la Dame au cheval blanc, et tous étaient mi-excités, mi-effrayés. Les morts ne sont pas superstitieux en général, mais ils la regardaient comme un augure romain aurait scruté les cercles de corbeaux sacrés, à la recherche de la sagesse, à la recherche d'un indice.
Et elle leur parla.
D'une voix semblable au carillon de cent minuscules clochettes d'argent, et elle prononça ces simples mots :
- Les morts doivent être charitables.
Et elle sourit.
(...) Le sujet était clos, et, sans même un vote à main levée, la décision fut prise. L'enfant Nobody Owens serait nommé citoyen libre du cimetière.


Chapitre un. Comment Nobody vint au cimetière.

mercredi 7 juillet 2010

Le garçon en pyjama rayé - John Boyne.

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L'auteur :

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John Boyne, né le 30 avril 1971, est un écrivain irlandais, auteur de sept romans et de quelques nouvelles et articles.

Emprunt médiathèque.




Quatrième de couverture :

Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre. On dira simplement qu'il s'agit de l'histoire du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister. Une lecture d'une force inoubliable.

Mon avis :

Un livre qui me faisait envie depuis un petit bout de temps et que j'ai eu la chance de trouver à la médiathèque. Malheureusement, je n'étais pas au meilleur de ma forme quand j'ai englouti ce livre, j'étais même plutôt déprimée, et j'avais décidé de lire un peu pour essayer de me changer les idées, et par qu'il n'y a que vers les livres que je me tourner dès que j'ai le moral dans les chaussettes. Mais j'avoue que ce livre n'a pas arrangé mon moral, j'en suis ressortie encore plus déprimée, si possible, mais malgré tout, j'ai trouvé que c'était une belle histoire, très humaine, très touchante.

Pour résumer ce livre, je dirais que ça a commencé par une surprise : une surprise lorsque le Fourreur vient dîner chez les parents de Bruno, c'est un drôle d'invité, pas agréable du tout ! Surtout que c'est à cause de lui qu'ils sont obligés de quitter leur belle maison à BerlinBruno jouait aux explorateurs. Ils doivent habiter dans une maison, moins bien que celle de Berlin, à Hoche-Vite. C'est pas génial. Le paysage est moche, la maison est trop petite au goût de Bruno, il y a beaucoup de soldats qui traînent, et il y a cette drôle de barrière au loin où se trouvent des personnes toutes habillées en pyjama rayé, et qui ne doivent pas se mélanger à Bruno et sa famille parce qu'ils ne sont pas des personnes, ils ne sont rien. Mais Bruno s'ennuie, loin de Berlin et de ses amis, sa grand-mère lui manque, son père est toujours à son travail, et comme compagnie, il n'a que Gretel, sa sœur  un "cas désespéré" ! Il s'ennuie à mourir et il a besoin de distractions, alors Bruno sort, il explore, puis sa curiosité le pousse à découvrir, de l'autre côté de la barrière, un petit garçon nommé Shmuel. Il a le même âge que lui, et la même date de naissance, il porte un pyjama rayé, il est très maigre et il a ses cheveux rasés. Bruno, qui s'ennuie, décide de s'en faire un ami et de lui rendre visite...

Au début de ma lecture, j'ai été interpellée par l'écriture. Je voyais bien que l'auteur s'exprimait en "il" et qu'il se mettait sous le point de vue de Bruno, mais je sais pas pourquoi, dans les premiers chapitres, je m'attendais toujours par voir un récit à la première personne. Je sais pas si c'est moi, où parce que l'auteur nous met vraiment dans la peau de Bruno, si bien qu'on finit par s'attendre qu'en fait, c'est lui qui parle, en "je". Mais cette impression est passée après les premiers chapitres. Ah, et aussi parce que je suis pas douée, j'ai mis un petit bout de temps avant que ça fasse 'tilt' dans ma tête, en effet, j'ai mis quelques minutes à me rendre compte que 'Fourreur' voulait dire 'Führer' et 'Hoche-Vite' 'Auschwitz', ce sont les mots qu'utilisent Bruno car il n'arrive pas à dire les mots originaux, en même temps je comprends, c'est plutôt difficile à prononcer, et ça rend presque innocent sa façon de dire les mots à sa manière.

Sinon, l'histoire met un petit bout de temps à démarrer, Bruno ne rencontre Shmuel que vers la moitié du roman, car on parle surtout du déménagement Berlin/Auschwitz, à quel point c'est si différent, à quel point Bruno déteste, qu'il est seul, que sa sœur est un cas désespéré... en fait, l'auteur a la détestable habitude de répéter ce qu'il dit, comme si on avait pas compris au bout de la troisième fois. Si le livre avait été un livre jeunesse, là j'aurais compris le pourquoi des répétitions (d'après mes cours, les enfants aiment retrouver des choses dites dans les livres, les répétitions...) mais il n'est pas spécifié que c'est un livre jeunesse, il peut se lire par des adultes ou des plus jeunes. Malgré les sujets graves que l'on devine : l'Holocauste, camps de concentration, antisémitisme, soldats nazis... on a ces sujets, mais vu par les yeux de Bruno qui ne comprend pas forcément ce qu'il voit, qui voit d'une autre manière, avec des réflexions innocentes. Comment un enfant peut-il comprendre toutes les horreurs du Nazisme ?

Son amitié avec le jeune juif Shmuel était mignonne, touchante, même si je m'attendais à un petit plus, mais c'était mignon quand même, touchant, surtout vers la fin qui fut un vrai coup de poing dans l'estomac pour moi, je ne m'y attendais pas, quel choc ! D'où la raison qui a fait que je suis ressortie de cette lecture toujours avec le moral au plus bas. Le tout dernier chapitre, où on revient dans un point de vue général était triste, j'ai eu vraiment mal au cœur pour les personnages vraiment, même pour Gretel.

Un texte qui m'a plu, surtout par le sujet traité, même si je ne peux m'empêchée d'être dégoûtée, malgré tout ce que j'ai pu apprendre, lire ou voir sur ces sujets-là, j'en aurais toujours la nausée tellement c'était affreux, inhumain, barbare, et quand je pense que cette période n'est pas si éloignée de nous... et Bruno ne voit pas toutes ces atrocités, il est jeune, il a du mal à comprendre, il est naïf, une naïveté exaspérante et touchante à la fois, comment peut-on lui en vouloir et imaginer une toute autre version, moins laide, moins pire que celle que nous savons ?

Sinon, entre l'histoire de Bruno à 'Hoche-Vite' (c'est plus facile à écrire que Auschwitz !), on a quelques fois quelques petits retours en arrières, comme la période où les grands-parents rendaient visite, j'ai beaucoup aimé la grand-mère, sa force, ses convictions, je suis de tout cœur avec elle ; ah et aussi le passage où le petit con... euh, le Fourreur et Eva (Eva Braun, je suppose, amante d'Hitler), je l'attendais, curieuse de savoir ce qu'il allait se passer, mais on a eu qu'un aperçu. J'ai vu avec effarement sa réaction lorsque Gretel disait apprendre le français et le Fourreur voir rouge. Eva m'avait paru sympathique, même si je ne connais pas vraiment ce personnage historique. Sinon, quelques trucs illogiques, comme au niveau des camps de concentrations, à ce que je sache, les barrières étaient électrifiées, mais je ferais mes recherches sur le camps de Auschwitz.

En gros, une lecture plaisante, touchante, qui traite de sujets graves sous une couche d'innocence et de naïveté enfantine. Une fin qui donne une claque au lecteur, selon moi, mais un bon livre.

Extrait :

Le clou des fêtes de Berlin était toujours le tour de chant de Grand-mère. Son numéro coïncidait bizarrement avec le moment où Mère quittait la pièce dans laquelle la fête battait son plein, pour aller dans la cuisine en compagnie de quelques amies. Père restait pour écouter Grand-mère et Bruno aussi, car il adorait l'entendre chanter à pleine voix et récolter une salve d'applaudissements à la fin de la chanson. Par ailleurs, la Vie en rose lui donnait la chair de poule et faisait se dresser ses petits cheveux sur la nuque.


Chapitre 8. Pourquoi Grand-Mère est partie comme une furie.

dimanche 4 juillet 2010

La fenêtre d'Orphée - Riyoko Ikeda.

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Quelque(s) lien(s) utile(s) :
Résumé :

Tout commence à partir de la légende d'Orphée, ce héros de la mythologie grecque qui enchantait toute créature, humain, animal ou divinité, du seul son de sa harpe. Le jour vînt où sa douce compagne, la nymphe Eurydice, mourût tragiquement. Fou de désespoir, Orphée descendit alors aux Enfers pour la retrouver. Emu par ses chants, Hadès, le seigneur des Enfers, accepta de lui rendre sa bien aimée, à la seule condition qu'il ne se retourne vers elle qu'une fois dans le monde des humains. Cependant Orphée ne pût s'en empêcher et perdit Eurydice pour toujours.

Au début du XXème siècle à Francfort, tout ce qu'il reste de cette histoire est la fenêtre d'Orphée, dont il est dit que si deux personnes s'y voient, elles seront liées par un amour éternel. C'est autour de cette fenêtre que se croiseront les destins de Julius, une jeune fille que sa mère travestie afin qu'elle hérite de la fortune de la famille Aleinsmeier dont elle est un enfant illégitime, de Klaus, dont les véritables origines sont mystérieuses, et Isaac, un étudiant boursier qui se consacre corps et âme à sa musique.

Paru en 1976, ce manga est composé de 18 volumes et marque la fin du style de dessin que l'on connaissait jusque là chez Riyoko Ikeda.


Résumé trouvé
ici.


Mon avis :

J'ai découvert ce manga grâce à un commentaire de Cécilia sur mon article de Claudine, autre manga de l'auteur, merci à elle de m'avoir donné des infos sur ce manga plutôt méconnu (comme beaucoup de manga de Riyoko Ikeda) et de m'avoir donné le lien d'un site où l'on pouvait lire en ligne les premiers chapitres (en anglais), j'ai dévoré ces quelques pages en une journée.

Résumé, par moi, de l'histoire car j'adore écrire mes propres résumés :p : alors, dans l'Allemagne du nouveau XXe siècle, il y a une école de musique pour garçon, des étudiants talentueux. Mais ce qui fait aussi la renomée de cette école est la légende qui entoure l'une des tours, et plus particulièrement l'une de ses fenêtres si joliment nommée la fenêtre d'Orphée, d'après le mythe de ce légendaire héros grec dont la fin est tragique. On se chuchote entre élèves que si jamais par malheur un homme viendrait à croiser une femme depuis cette fameuse fenêtre, qu'il serait destiné à tomber amoureux d'elle... d'un amour aussi profond que l'avait Orphée pour Eurydice... mais aussi que leur amour sera destiné à finir aussi tragiquement que les deux amants mythologiques... Il se trouve que deux étudiants, le timide et studieux Isaac, et le sérieux et beau Klaus croisent la même journée une personne. Heureusement ! Ce n'est qu'un jeune homme, étudiant comme eux, nommé Julius. Et puis, aucune inquiètude à avoir : comment croiser une femme dans un institut pour garçons ? Pas besoin de prendre cette superstition au sérieux ! Mais personne ne sait ce qu'il se produira si deux hommes croisent la même femme depuis la fenêtre maudite... car il se trouve que Julius est en réalité une jeune femme, obligée de se faire garçon par ses parents pour qu'elle puisse accéder à l'héritage du père, gravement malade. Désolée de ne pouvoir être ce qu'elle est, elle endosse des vêtements de garçon et va à l'école de musique. Serait-ce la légende qui se met en place ou pas, toujours est-il que les vies de Julius, Isaac et Klaus se retrouveront sans cesse emmélées... fatalement... entre moment de bonheur ou de crise...

Comme toujours, je suis sous le charme des dessins et des d*histoires de Riyoko Ikeda et c'est bien dommage que ses mangas soient peu connus en dehors du Japon. Pour ne pas changer la bonne vieille habitude de l'auteur, nous avons en personnage central une jeune femme avec des cheveux ondulés ou en boucles blondes, grande taille, souvent avec un esprit torturé, et que beaucoup prennent pour un garçon ! A croire que l'auteur aime exploiter des personnages comme ça ? Rei Asaka dans Très cher frère, Oscar dans La Rose de Versailles, Claudine dans... et bien, Claudine, et ici, Julius. Non pas que ça me gêne, mais je trouve ça amusant de retrouver dans chaque manga ce type de personnage.

Bon, pour parler de ce manga... ce qui m'a d'abord plu, c'est ce rapport indirect avec la mythologie grecque (qui me passionne), avec le mythe d'Orphée, ce héro grec tragique ayant pour mère la muse Calliope (si vous ne connaissez pas ce mythe, honte à vous !), le mystèrd d'une tour avec sa mystérieuse fenêtre où une sorte de malediction est posée on ne sait pas comment ni pourquoi, mais qui donne presque un sentiment de destin, de fatalité. Pas que ça me surprenne, les mangas de Riyoko Ikeda finissent rarement bien, elle préfère une bonne fin tragique à souhait. Sinon, pour les quelques chapitres que j'ai lu, j'ai été vite prise dans l'histoire, même si j'ai du relire plusieurs fois car je comprenais mal la situation familiale de Julius et sa famille. Mais j'ai adoré, même si bon, j'aurais voulu que certaines choses soient plus abordées, mais en même temps, je n'ai pas lu tout le manga, même si je sais en gros ce qu'il va se passer (n'ayant pas encore la suite en vue, je compense comme je peux, de toute façon, je sais que ça va mal se finir, habituée au style de l'auteur).

Les dessins, l'histoire, les personnages... que du bon, comme toujours, je n'ai pas encore été déçue d'un manga de l'auteur, et comme il y a plusieurs chapitres (18 tomes au Japon), l'histoire est plus développée, on a encore des personnages intéressants, ou torturés, ou les deux, d'autres qui sont "des empêcheurs de tourner en rond", des relations complexes, ou ambigües, ou non-réciproques, ou torturés... enfin, la recette habituelle de Riyoko Ikeda pour ses mangas. Non pas que ça me gêne de retrouver le même schéma, j'aime quand même et je recherche avidement la suite.