mercredi 23 septembre 2009

Le fantôme de l'opéra - Gaston Leroux.

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'The Phantom of the Opera is here... inside my mind...'
- The Phantom of the Opera, Nightwish -
L'auteur :

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Gaston Louis Alfred Leroux (6 mai 1868 - 15 avril 1927) était un romancier français, surtout connu pour ses romans policiers empreints de mystère et de fantastique. Ses romans les plus connus à ce jour sont sans conteste Le Mystère de la Chambre Jaune et Le Fantôme de l'Opéra.



Quatrième de couverture :
 
 
"Le fantôme de l'Opéra a existé.
J'ai été frappé dès l'abord que je commençais à compulser les archives de l'Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l'on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là."
Avec l'art de l'intrigue parfaitement nouée et l'inspiration diabolique qui ont fait le succès de Gaston Leroux, le père de Rouletabille, 'Le Fantôme de l'Opéra' nous entraîne dans une extraordinaire aventure qui nous tient en haleine de la première à la dernière ligne.


Mon avis :
 
Je voulais lire ce livre depuis longtemps. Le film musical d'Andrew Lord Webber m'avait interessé, et j'ai trouvé le livre sur internet avec un prix bas. Ca fait des mois, mais c'est seulement maintenant que je le lis, je suis incorrigible...

Quel est donc ce fantôme de l'Opéra dont tout le monde parle, à l'opéra de Paris ? On rit de cette histoire, on la craint, on y croit ou on n'y croit pas. L'on prend vraiment l'existence de ce fantôme au sérieux lorsqu'une personne l'ayant croisé est retrouvé mort, assassiné. Peu préoccupé par cette affaire, le vicomte de Chagny, Raoul, a les yeux rivés sur la scène de l'opéra. C'est qu'il y retrouve en la personne d'une des chanteuses, une amie d'enfance dont il est amoureux : Christine Daéé. Seulement, il entend un homme parler à Christine, dans sa loge, il lui demande de l'aimer. Christine lui répond qu'elle ne chantait que pour lui. Autour de cet homme que Christine appelle son Ange de la Musique, envoyé par son père décédé pour qu'elle excelle dans le chant, un mystère gravite. Et Christine devient de plus en plus inaccessible pour Raoul. Prêt à tout pour remporter sa belle, il demande des réponses sur cet homme mystèrieux que Christine aime mais craint. Ce pourrait-il que cet homme, cet Erik, cet ange de la musique, soit le Fantôme de l'Opéra ? Celui qui tourmente tant l'opéra et qui est prêt à déclarer la guerre contre ses directeurs si l'on obéit pas à ses exigences ?

J'ai aimé cette première lecture, mais il faut à tout prix éloigner les souvenirs des films qu'on a pû faire sur le sujet, sous peine de déception, notamment au sujet du physique du fantôme. Il n'est pas défiguré à une partie du visage comme dans certains films, c'est lui-même qui ressemble à un cadavre, tout son corps ! Mais j'ai énormément aimé cette lecture. Gaston Leroux nous présente à la fois une enquête et nous raconte une histoire. Il prétend que cette histoire est vraie, que les élèments ont existé, qu'il y a bien eu un fantôme de l'opéra, mais je n'y crois pas trop. J'ai même fait des recherches pour ne rien trouver. Je ne sais pas ce que l'auteur cherchait à faire en disant que cette aventure s'est bien produite. J'ai été, sinon, vite prise dans le roman. Parfois l'auteur fait des réflexions, "parle" au lecteur... mais tout ça est bien mené.

On retrouve une atmosphère mystérieuse, fantastique (puisque le fantôme ne semble pas être humain et qu'il sait faire des choses normalement impossibles), et d'enquêtes policières. Enquêtes où, bien-sûr, enquêteurs et personnes de l'opéra ne peuvent s'empêcher de faire des réflexions parfois drôles ("ah mon dieu, il est mort !" / "Non, il est ivre mort, nuance" / "Mais non, il boit jamais !" / "Oh, ce doit être le narcotique"/ un moment après... "mais si, il buvait ! On l'avait déjà retrouvé inconscient près de la tabatière !" / "Oh..." bon, ce ne sont pas les répliques exactes mais cet extrait m'a bien marqué !) Et oh bon sang, à partir de l'enlèvement de Christine jusqu'à la fin... wouah ! Gé-ni-al ! Aussi savoureux qu'une bonne part de gâteau ! Avec l'action qui fait son entrée et tout... ^^ C'était intéressant, suivre l'enquête fut un délice, tout comme lire les remarques des personnages. J'aurais aimé plus lire sur Mame Giry, Le Persan, les deux directeurs et leurs deux autres compagnons sceptiques (l'histoire de l'argent volé... inoubliable... risible... enfin, pour moi).

Christine et Raoul m'ont un peu énervé, vraiment inbuvables la plupart du temps, surtout Raoul ; mais en même temps il faut les comprendre. Christine a la mentalité des femmes de l'époque, mais Raoul réagit vraiment comme une femme parfois, il y a eu des moments où j'avais envie de le secouer bien fort. Sinon, Erik, aka le fantôme, rien à dire, tout simplement mystérieux, horriblement fascinant à souhait. Les personnages sont attachants, l'intrigue bien menée... je n'ai pas eu un seul instant d'ennui, et j'ai donc été vite transporté dans cette incroyable aventure...
 


 
 
Chanson The Phantom of the Opera, par Dream of Sanity. Cette même chanson a également été reprise par le groupe Nightwish.

Extrait :
 
Et c'est vrai que, depuis quelques mois, il n'était question à l'Opéra que de ce fantôme en habit noir qui se promenait comme une ombre du haut en bas du bâtiment, qui n'adressait la parole à personne, à qui personne n'osait parler et qui s'évanouissait, du reste, aussitôt qu'on l'avait vu, sans qu'on pû savoir par où ni comment.

Il ne faisait pas de bruit en marchant, ainsi qu'il sied à un vrai fantôme. On avait commençé par en rire et par se moquer de ce revenant habillé comme un homme du monde ou comme un croque-mort, mais la légende du fantôme avait bientôt pris des proportions colossales dans le corps de ballet. Toutes prétendaient avoir rencontré plus ou moins cet être extra-naturel et avoir été victimes de ses maléfices. Et celles qui en riaient le plus n'étaient point les plus rassurées.

Quand il ne se laissait point voir, il signalait sa présence ou son passage par des évènements drolatiques ou funestes dont la superstition quasi générale le rendait responsable. Avait-on à déplorer un accident, une camarade avait-elle fait une niche à l'une de ces demoiselles du corps de ballet, une houppette à poudre de riz était-elle perdue ? Tout était de la faute du fantôme, du fantôme de l'Opéra !
 
Chapitre I. Est-ce le fantôme ?