samedi 31 janvier 2009

La jeune fille à la perle - Tracy Chevalier.

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L'auteur :



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Tracy Chevalier est une écrivaine américaine, née en 1962. Elle s'est surtout spécialisée dans les romans historiques. D'origine américaine, elle habite à Londres avec son mari et son fils depuis 1984.

 
 
 
Quatrième de couverture : 

 
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...



Mon avis :
 
On m'en a parlé de ce livre, j'ai même vu le film il y a quelques mois, mais je ne pensais pas que je lirais le livre un jour. Et puis, je l'ai découvert cette semaine au CDI de mon lycée, et je me suis laissée tentée. Et je ne l'ai pas regretté ^^

Nous sommes au XVIIe siècle, l'âge d'or de la peinture Hollandaise, et depuis l'accident qui a fait perdre la vue à son père, la jeune Griet est engagée comme servante au coin des Papistes, le coin catholique de la ville de Delft, chez le peintre Vermeer et sa famille, elle espère ainsi gagner suffisament d'argent pour mettre sa famille à l'abri du besoin. Griet est chargée de s'occuper du ménage, de la lessive, de faire les courses, de nettoyer l'atelier du mari et de s'occuper des six enfants d'une famille qui va lui en faire voir de toutes les couleurs, en particulier Tanneke, la servante de la famille, l'épouse Catharina, la belle-mère Maria Thins, et l'une des filles, Cornelia. Au fur et à mesure que Griet s'habitue à sa vie de servante et qu'elle s'est familiarisée avec l'atelier et le monde artistique de Vermeer, l'intimité entre Griet et son maître s'affirmera peu à peu, notamment grâce à ce dernier qui va lui faire découvrir de nombreuses choses, dont son domaine de prédilection : la peinture, que Griet appréçie au fil du temps... Seulement, beaucoup se méfient de cette étrange relation. Jamais nous n'avons eu autant d'ennuis avec une servante, comme le dira Maria Thins. Et les choses se compliquent lorsque le maître de Vermeer, Van Ruijven, lui propose de peindre la jeune Griet...
 
C'est vraiment un bon roman, j'aime beaucoup le style d'écriture de Tracy Chevalier. Pas étonnant que son roman ai été un succès ! Elle parvient très bien à se placer dans la peau d'une adolescente qui réfléchit, pense, et se pose beaucoup de questions. Un livre plein de créativité, plein de charme, attachant comme les personnages (j'aime beaucoup Maria Thins, Vermeer, Van Leeuwenhoek, Maertge et Griet bien-sûr) qui sont très bien représentés. On s'attache facilement à Griet, car elle n'est pas seulement une servante mais une jeune fille, qui pourtant sans éducation, est vive, douce, sensible, doté d'une certaine intelligence et de subtilité et l'amour qu'elle porte à sa famille et son sens de l'honneur. Des qualités qui charmeront Vermeer qui n'aura pas de mal à la faire introduire dans son univers. J'ai vraiment adoré ce livre. Aucun défaut !
 
Extrait :
 
"Votre maître est un homme exceptionnel, poursuivit Van Leeuwenhoek. Ses yeux valent des monceaux d'or, mais parfois il voit ce monde tel qu'il voudrait qu'il soit, et non tel qu'il est vraiment. Il ne comprend pas que son idéalisme puisse affecter son entourage. Il ne pense qu'à lui-même et à son travail, et non pas à vous. Vous devez donc veiller à..."
Il s'interompit, les pas de mon maître résonnaient dans l'escalier.
"Veiller à quoi, Monsieur ? chuchotai-je
- A rester vous-même."

samedi 24 janvier 2009

Les fourberies de Scapin - Molière.


L'auteur :
 


Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, (15 janvier 1622 - 17 février 1673) était un dramaturge et acteur de théâtre français. Considéré comme l'âme de la comédie française, il en est toujours l'auteur le plus joué. Son but ayant toujours été de "faire rire les honnêtes gens", dont il fait la devise "Castigat ridendo mores" (en riant, elle châtie les moeurs). Il est considéré comme l'un des plus grands auteurs français, d'où la fameuse phrase qui fait que le français est 'la langue de Molière'.
 
 
 



Quatrième de couverture :



En 1671, Molière est au sommet de sa gloire d'auteur et d'acteur. Mais il est découragé, épuisé par les soucis, les cabales, la maladie. Il ne lui reste plus que deux années à vivre. Composées à la hâte comme un simple intermède, Les Fourberies de Scapin franchiront les siècles comme une de ses oeuvres les plus étourdissantes. Veut-il, avant de s'en aller, nous dire que la vie n'est qu'une farce et une tromperie ?
 

Mon avis : 



J'ai lu ce livre en cinquième, au collège, et bien que je pensais que je trouverais ce livre ennuyeux, je me suis au contraire bien amusée à lire cette pièce de théâtre.

En l'absence de leurs parents respectifs partis en voyage, Octave et Hyacinte se marient en secret, Hyacinte étant une jeune fille pauvre au passé mystérieux, et Léandre est tombé amoureux de Zerbinette, une Egyptienne. Mais voici que les pères, Argante et Géronte, rentrent de voyage avec des projets de mariages pour leurs fils qui, eux, ne savent plus à qui se confier pour résoudre leur problème. Mais voilà que Scapin, valet de Léandre, s'engage à tout arranger à l'aide de ses mensonges et de ses manigances...

J'ai bien aimé Scapin, ses tours, ses fourberies, c'était un agréable moment de divertissement. L'écriture est simple, mais efficace, Molière a encore réussi le pari de nous faire rire à coups de farces, de comique de situation, de jeux de mots, de quiproquo. Certes, ce n'est pas toujours subtil, à chacun son humour, on peut en rire ou rester de marbre, mais je trouve un certain réconfort et plaisir avec celui de Molière. La pièce est courte, facile à lire, je n'ai pas mis trop de temps à la terminer. C'est l'une des oeuvres de Molière que j'aime le plus. Une belle comédie. Je ne me lasse pas de la relire. Un classique qui fait rire, une comédie en trois actes, avec plein de rebondissements. Peut-être pas la meilleure oeuvre de Molière, mais une pièce de théâtre qui se laisse lire avec beaucoup de divertissement.
 
 

- Molière dans le rôle de César dans La Mort de Pompée ;
d'après une peinture de Nicolas Mignard (1658) -
 
 
 
Extrait :




SILVESTRE
J'avoue que tu es un grand homme et voilà l'affaire en bon train ; mais l'argent, d'autre part, nous presse pour notre subsistance, et nous avons, de tous côtés, des gens qui aboient après nous.

SCAPIN

Laisse-moi faire, la machine est trouvée. Je cherche seulement dans ma tête un homme qui nous soit affidé, pour jouer un personnage dont j'ai besoin. Attends. Tiens-toi un peu. Enfonce ton bonnet en méchant garçon. Campe-toi sur un pied. Mets la main au côté. Fais les yeux furibonds. Marche un peu en roi de théâtre. Voilà qui est bien. Suis-moi. J'ai des secrets pour déguiser ton visage et ta voix.

SILVESTRE
Je te conjure au moins de ne m'aller point brouiller avec la justice.

SCAPIN
Va, va, nous partagerons les périls en frères ; et trois ans de galère de plus ou de moins ne sont pas pour arrêter un noble coeur.


Acte I, scène V.

Mon amie, Anne Frank - Alison Leslie Gold.

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L'auteur :

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Alison Leslie Gold
est une auteur américaine, vivant à New York. Elle a publié des romans et a également écrit pour la radio et la télévision. Elle collabora beaucoup avec des membres de l'entourage de la famille Frank afin de récolter des informations sur Anne Frank.




Quatrième de couverture : 

Le 7 juillet 1942, Hannah Goslar sonne chez son amie Anne et découvre avec stupeur que la maison est vide. La famille Frank a quitté Amsterdam - sans doute pour se réfugier en Suisse, dit un voisin. À cause des lois anti-juives, le quotidien d'Hannah devient chaque jour plus difficile. Puis tout bascule une nuit de juin 1943, lorsque des soldats nazis frappent à sa porte.


Mon avis :

J'ai découvert ce livre au CDI de mon collège, je l'ai pris sans hésité, ayant aimé le journal d'Anne Frank. Il fut facile à lire, je n'ai donc pas pris beaucoup de temps pour le finir. Et j'ai adoré, ce livre est vraiment bouleversant, d'autant plus qu'on sait que c'est une histoire vraie et que l'auteur a été voir Hannah Golsar à Jerusalem pour avoir ces informations qui ont contibué à la naissance du livre.

L'année 1939 voit apparaître la seconde guerre, et c'est une periode bien sombre pour le peuple juif à partir de 1942. La plupart d'entre eux songent à fuir Amsterdam. Le 07 Juillet 1942, Hannah Goslar sonne chez sa meilleure amie Anne Frank. Mais voilà que la maison Frank est vide ! La famille Frank a quitté les Pays-Bas, les rumeurs disent qu'ils sont allés se réfugier en Suisse. Hannah est bouleversée. Puis, à cause des lois antijuives, le quotidien des juifs devient chaque jour de plus en plus difficile. La famille Goslar songe à partir se réfugier en Amérique du Sud. Mais tout bascula une nuit de Juin 1943 où des soldats nazis frappent à leur porte...


Hannah Goslar a également souffert des persécutions, de la déportation et des autres misères infligées aux juifs dans les années 1940. On lit avec émotion les passages où Hannah pense très souvent à Anne Frank, ses souvenirs, son désir de la revoir... C'est vraiment un très joli roman, qui est aussi adressé aux plus jeunes qui souhaitent connaître davantage la jeune Anne Frank, ce qui lui est arrivée après la fin de son Journal. C'est aussi une très jolie histoire d'amitié entre Anne et Hannah dont l'histoire est racontée dans ce roman, sans pathos, sans complaisance, et avec une lucidité sage et grave. Car l'histoire d'Hannah est touchante, aussi bouleversante que celle de son amie Anne Frank. C'est un témoignage poignant de la condition des juifs persécutés, blessés, martyrisés, et un témoignage sur la vie difficile qu'ils menaient dans les camps de travail. Ce livre est une leçon admirable, que les lecteurs doivent connaître et aborder sans crainte.

Extrait :

Mr Frank raconta à Hannah que, dans leur cachette, Anne parlait souvent d'elle. Elle regrettait de n'avoir pu lui dire au revoir, de ne pas avoir réglé leurs petits différends avant de disparaître. Hannah était la plus vieille amie d'Anne et il espérait qu'elle et lui resteraient proches et ne se perdraient jamais de vue. Il souhaitait être pour elle un second père.

Chapitre 30.

jeudi 22 janvier 2009

Les BDs et les mangas...



Les bandes dessinées et les mangas, un genre un peu à part que l'on peut considérer comme de la lecture, bien que ce soit une forme d'art. Nos avis différent sur le sujet, on peut préférer l'un à l'autre pour diverses raisons, il y a les goûts et les couleurs bien-sûr et c'est un genre un peu à part, mais ça pourrait passer pour de la lecture.

Tout d'abord, un peu de culture générale :
Les bandes dessinées, appelées souvent par l'acronyme BD ou bédé, est un art, souvent désigné comme le Neuvième Art. Elle mélange et véhiculise l'art et le dialogue sous forme de bulles et de dessins, pour former une histoire au moyen d'enchaînement de dessin et de texte. Elle apparaît tout d'abord vers 1830 dans les revues ou journaux satiriques avant que, vers les années 1930, elle devienne aussi accessible aux enfants et adolescents par l'intermédiaire du genre comique. Mais c'est surtout à partir de 1950 qu'elle s'est popularisée. Elle est également connue au Japon sous le nom de manga...

Le manga est donc la bande dessinée japonaise, ou non-japonaise mais respectant les codes de production populaires du Japon. Le mot manga est souvent utilisé de façon impropre pour nommer d'autres produits visuels rappelant ces bandes dessinées (dessins animés, style graphique...). C'est vers le XVIIIéme siècle qu'il fait son apparition, mais c'est surtout vers 1945 que le terme et le genre se popularise vraiment.

Je suis bien consciente que ces définitions ne suffisent pas et qu'elles sont bien incomplètes, je pense que le mieux est que vous fassiez vos propres recherches qui seront sans doute bien mieux et plus approfondies que les miennes ! Voici aussi un petit questionnaire sur le sujet, libre à vous de le refaire, cela permettra ainsi aux autres de découvrir votre opinion et votre avis sur le sujet :

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° Est-ce que vous considérez les bandes dessinées et mangas comme des livres ?
° Pourquoi ?
° Qu'est-ce que vous aimez dans les bandes dessinées et les mangas ?
° Qu'est-ce que vous y appréciez moins ?
° Préférez-vous lire des bandes dessinées et mangas aux autres livres ?
° Qu'aimez-vous comme genre de bandes dessinées et de mangas ?
° Votre/Vos bande(s) dessinée(s) et manga(s) préféré(s) est/sont... ?

o0o


Est-ce que vous considérez les bandes dessinées et mangas comme des livres ? Pas vraiment, non.

Pourquoi ? Les livres et bandes dessinées et mangas ne sont pas la même chose, ce n'est pas le même genre, et on ne lit pas de la même manière, ce ne sont pas des livres puisque c'est surtout de l'art en dialogue et que le format est différent, mais ça peut se rapprocher...

Qu'est-ce que vous aimez dans les bandes dessinées et mangas ? C'est vite lu, et certains dessins sont magnifiques. On peut parfois se lasser de toujours lire que du texte, alors c'est parfois préférable que ce soit dans des bulles avec des dessins. Par contre, pour les mangas, il faut être habitué : on ne le lit pas de la même manière que les bandes dessinées et certains dessins laissent à désirer. Mais j'ai trouvé quelques perles, en particuliers dans les mangas.

Qu'est-ce que vous y appréçiez moins ? Comme tout est dessiné il n'y a plus de place pour l'imagination et c'est bien dommage... et on peut ne pas aimer le style de dessin de l'auteur, surtout question manga.

Vous préférez lire des bandes dessinées et mangas aux autres livres ? Ah non, quand même pas, hein, lol ! J'ai beau aimer lire certaines bandes dessinées et mangas, rien ne remplace un bon livre =) quoique je dois avouer avoir une nette préférance envers les mangas comparé aux BDs, je lis beaucoup de mangas et livres, mais moins les BDs que je lisais surtout quand j'étais enfant.

Tu aimes quoi comme genre de bandes dessinées et mangas ? J'aime surtout le genre humoristique ou historique, pour les BDs ; pour les mangas, je ne connais pas trop les genres mais la plupart des mangas que je lis sont des shonen, du yaoi, un peu de shôjo mais moins. J'aime surtout les mangas qui me transportent dans un autre monde avec une pointe d'humour, un peu de romance, du fantasy/fantastique, ou un autre monde, des rebondissements, de bons personnages avec des relations mignones et/ou compliquées, ambigües...

Votre/Vos (tes) bande(s) dessinée(s) et manga(s) préféré(s) est/sont... ?
 
Alors, voyons voir... question bande dessinée, j'ai grandi avec : Tintin, Astérix, Gaston Lagaffe, Les Schtroumphf. Et j'ai toujours eu un faible pour Lucky Luke (remarque, j'en avais un aussi pour Astérix et Tintin...). Ensuite, vers 2003-2006, j'ai découvert et me suis mise à aimer : Kid Paddle, Cédric, Mélusine, Garfield, Ducobu... et un peu de Léonard et Les Profs. D'agréables BDs très sympathiques, drôles et divertissantes.

Pour les mangas, comme c'est un peu plus récent pour moi je ne suis pas vraiment spécialiste, j'ai découvert il y a peu CLAMP avec deux mangas que j'aime beaucoup, et j'ai un véritable coup de coeur pour Black Butler dont je parlerais sans doute plus tard sur ce blog, mais j'ai commençé avec Détective Conan que j'ai aimé, ensuite du même auteur il y a : Magic Kaito. A un moment, j'ai été fan de Naruto. Petite, j'adorais l'anime de Card Captor Sakura mais je n'ai jamais acheté ni même lu le manga. Plus récemment, il y a Oniisama e, alias Très cher frère, bien que je préfère l'anime, mais en général, les mangas de Riyoko Ikeda. Puis, il y a peu, je me suis mise aux mangas shônen ai... that is to say... les mangas présentant des relations homosexuelles (généralement homme/homme alias Yaoi, parce que le Yuri, relation femme/femme... c'est pas mon truc, seule exception : Oniisama e, et encore, c'est inoffensif, juste des mentions, pas vraiment de baisers entre les personnages féminins), et j'ai commençé avec Junjo Romantica qui restera l'un de mes favoris (liées avec ce manga les histoires Junjo Egoist, Junjo Terrorist et Junjo Minimum), puis Kirepapa ou Pretty Papa, Hey, Sensei, Yellow et enfin Papa to Kiss in the Dark... 
(Maman, si par le plus grand des malheurs tu viens à passer par là, n'oublies pas que je suis une fille, que je suis adolescente, que je t'aime et que je blague bien-sûr !)

samedi 17 janvier 2009

God save la France - Stephen Clarke.

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L'auteur :


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Stephen Clarke est un écrivain et journaliste anglais, né en 1958. Son premier roman : A Year in the Merde, traduit en français God save la France, s'inspire de sa propre expérience quand il fut partit vivre en France dans le cadre professionnel. Sa carrière d'écrivain se poursuivra sur la même branche : l'analyse de la France et des français par un anglais.


 
Quatrième de couverture :

Nom : Paul West.
Age : 27 ans.
Langue française : niveau très moyen.
Fonction : jeune cadre dynamique promis à un grand avenir.
Occupation : déjouer les pièges potentiellement désastreux du quotidien français.
Hobbie : lingerie féminine.
Signe particulier : Paul West serait le fruit d'un croisement génétique entre Hugh Grant et David Beckham. Jeune Britannique fraîchement débarqué à Paris, créateur, en Angleterre, de la fameuse enseigne Voulez-Vous Café Avec Moi, Paul a bien du mal à s'adapter au pays des suppositoires, des grèves improvisées et des déjections canines. Et il n'est pas au bout de ses surprises...


Mon avis :
 
Paul West débarque en France. Il vient d'obtenir un job pour créer une ligne de salon de thé purement english. Lui qui éprouve des difficultés à parler le français observe d'un ton surpris, critique et ironique les personnages qui l'entourent : ses collègues qui parlent tellement bien l'anglais qu'il ne les comprend pas, les french-girls avec qui il sort... et leurs curieuses habitudes, ses copains anglais et leurs combines pour survivre dans notre strange pays qu'est la France, ce labyrinthe qu'est Paris... Au final, il se retrouve bien in the merde dans ce pays tordu qui est le notre...

Depuis un moment je m'intéresse aux relations anglo-françaises depuis le début de l'Histoire, et surtout aujourd'hui, ce livre me faisait d'autant plus envie depuis longtemps. Ce livre est une porte ouverte sur la France pour les anglophones et en particuliers nos très chers voisins du nord, plus familièrement nommés les rosbifs (parce qu'il paraît que quand ils bronzent, ils deviennent rouges comme des rosbifs). Que pensent les rosbifs des froggies ? comment un anglais pourrait-il s'en sortir dans notre beau pays ? Qu'est-ce qui intrigue les étrangers chez la France, le pays des fromages et du vin, où (soit disant) on se baladerait en vêtement à rayures, baguette de pain sous le bras et béret sur la tête ? Ce livre est donc un portrait dressé par un anglais sur la France, un portrait plutôt réaliste raconté avec humour et cynisme, et si ça reste plutôt dans le négatif (oui mais il parle surtout de Paris et Paris c'est pas la France entière, donc ce doit juste être la capitale qui est gentiment moquée), ça reste réaliste et pas forçément méchant, juste gentiment moqueur, un sarcasme qui ne pousse pas le bouchon trop loin. Il faut dire que pour un étranger, ce doit être dur de rester de marbre face aux multiples grêves ou à notre accent lorsqu'on essaye de parler anglais (c'est pourquoi en cours d'anglais je privilégie l'écrit à l'oral... après les professeurs parlent de timidité et d'élève discrète !).

Nous découvrons ou redécouvrons notre pays à travers les yeux d'un étranger et pas n'importe quel étranger : un anglais, quand on sait qu'il fut l'ennemi héréditaire depuis des générations, des siècles avant l'Entente Cordiale. Et parfois... ça peut faire mal, car l'anglais est sincère, l'anglais aime se moquer des français, l'anglais nous aime mais il aime encore plus nous railler gentiment, et quand on connaît l'humour anglais si tordant et spécial... le voici confronté à un pays, une culture différente de la sienne. Nous voici donc dans les déboires d'un jeune anglais, déboires professionnels ou sexuels, ou encore culturels. Certes, ce pays n'est pas le sien mais malgrè tous ses défauts, il finit par s'accoutumer à la France et certaines choses qu'il trouvait/faisait en France finissent par lui manquer quand il doit retourner en Angleterre.

C'est un livre divertissant, drôle, au style d'écriture frais et sympa. J'ai été morte de rire à certains moments, les tentatives des Français à parler anglais, et parfois on se dit 'Vrai... que c'est vrai...'. Il faut avouer que ça nous casse un peu notre orgeuil de Français. Mais c'est de l'humour anglais. Une satire drôle de la société française. J'ai bien aimé malgrè quelques passages qui m'ont un peu ennuyée. Bien-sûr, il faut savoir supporter de voir notre chère France à la 'sauce anglaise', sinon je déconseillerai le livre. Seul point noir que je peux reprocher à ce livre : l'auteur a passé quelques temps en France, et parfois, son humour peut parraître trop stéréotypé et ça peut être gonflant. Tous les Français ne sont pas comme dans le livre. A l'entendre, les Français sont tous imbus de leur personne, peu intelligents, trop "secs" et j'en passe des meilleures. Mais ça ne gâche pas la lecture et il y a toujours d'agréables moments de lecture, un bon moyen de se détendre et de rire un peu.

Extrait : 
 
Dans les ténèbres se devinaient des murs de pierre nue et des caisses qui ressemblaient à des cercueils. Le dernier résident aurait-il par hasard été un M. Dracula ?
- You sign contract now and ouène you arrive, all ouill be OK.
- Si je signe le contrat maintenant, c'est mon cerveau qui n'est pas OK.
 
Chapitre 3. Novembre. Je cherche un home.

jeudi 15 janvier 2009

Basil of Baker Street/Basil de Baker Street - Eve Titus.

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L'auteur :
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Eve Titus, (16 juillet 1922 - 4 février 2002) était une auteur anglophone, connue pour ses  livres pour enfants, les plus célèbres mettant en scène une petite souris détective se nommant Basil de Baker Street. Elle est aussi l'auteur du livre Anatole, une souris française et pleine de ressources.
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Quatrième de couverture :

Basil, the great mouse detective-- recognized as the Sherlock Holmes of mouse world-- solves the mystery of the missing twins.

Mon avis : 

Je connaissais surtout Basil de Baker Street grâce à Disney qui l'avait adapté en dessin-animé sous le nom de Basil, détective privé, et bien que ce ne soit pas l'un des Disney les plus connus, c'était une agréable découverte pour ma part, et lorsqu'en faisant des recherches, j'ai découvert que c'était adapté de romans jeunesses, je me suis procurée le tout premier pour le lire et m'en faire un avis général.

Basil, c'est une petite souris qui vit dans la cave du 221b Baker Street, célèbre demeure de Sherlock Holmes et du docteur Watson. Tout comme son idole, Basil est détective dans le monde des souris et a son propre associé et ami, le docteur Dawson. Dans cette aventure, Basil et Dawson se retrouvent avec une affaire sur les bras : deux petites souris, des soeurs jumelles, ont été kidnappées et leurs parents demandent désespérément de l'aide. Suivant les mêmes pas que Sherlock Holmes qu'il respecte et admire, Basil se montre être un excellent détective privé des rongeurs...

Ce livre est surtout un livre de jeunesse, mais personnellement j'ai bien aimé. On voit bien qu'Eve Titus admire le travail de Conan Doyle, le style de son livre ressemble assez au style des livres Sherlock Holmes. Et les noms des personnages sont des clins d'oeil en référence aux personnages de Conan Doyle. Les enfants appréçieraient plus je crois, ce livre est une bonne introduction de l'univers Sherlock Holmes. Mais bon, l'histoire est simple, amusante et divertissante qu'elle pourrait aussi plaire aux plus âgés, même si personnellement j'ai une nette préférence pour l'univers de Sherlock Holmes, Basil et son univers passionnent tout autant. Le livre est anglais et il n'existe, à ma connaissance, aucune version française. Mais c'est lisible si on a de bonnes bases en anglais.


 

Basil et le docteur Dawson, image tirée du dessin animé DisneyBasil, détective privé, sorti en 1986.


Extrait :

Mr. Holmes was telling Dr. Watson in detail exactly how he had solved a jewel burglary that had completely baffled Scotland Yard.
Basil whipped out his notebook and jotted down every word, scribbling rapidly in shorthand, or perhaps I should say shortpaw.
"What sheer genius!" he whispered. "What a brain! That man will become a legend -- his fame has spread to the far corners of the earth."
"You are something of a legend yourself," said I.


Chapter 2.


dimanche 11 janvier 2009

Dix petits nègres - Agatha Christie.


L'auteur :



Agatha Christie
, (15 septembre 1890 - 12 janvier 1976), était une femme de lettres britannique, auteur de nombreux romans policiers mettant, pour la plupart d'entre eux, en scène deux héros : le détective professionnel Hercule Poirot, et Miss Marple, détective amateur. Surnommée La Reine du Crime, elle est l'une des plus novatrices et importantes des écrivains. Elle écrivit aussi de nombreux romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott.





Quatrième de couverture : 
 
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ?

Mon avis : 

Ce livre, on m'en a beaucoup parlé, on m'en a dit du bien, j'ai vu des critiques élogieuses sur cet ouvrage dans des blogs... donc je me suis laissée tentée... et WOUHOUUU, je ne l'ai pas regretté ! Pour une fois que je me détache un peu des aventures de Sherlock Holmes et des polars de Conan Doyle, je ne regrette pas ce choix de découvrir la reine du crime par excellence avec un de ses excellents ouvrages, Dix petits nègres. Le style d'Agatha Christie m'a envoûté tout le long du roman (même si au début, les descriptions des personnages m'ont ennuyé et que j'avais du mal à les différencier...) donc peut-être me laisserais-je tenter par un autre polar d'Agatha Christie mais on verra hein, il y a déjà tant de livres qui me tentent.


L'île du Nègre, elle fascine beaucoup de monde. Les rumeurs vont bon train sur l'identité de l'acheteur de cette île : est-ce une star d'Hollywood ? L'Amirauté britannique qui se livre à ses expériences ultra-secrètes ? Un milliardaire américain ? Personne ne sait vraiment. Et voilà qu'un jour, dix personnes, chacune ayant toutes quelque chose à se reprocher, sont invitées sur l'île du nègre par un mystérieux hôte, un certain Mr O'Nyme. Chacun de ces individus considère cette escapade hors du quotidien comme étant un repos bien mérité et c'est donc avec plaisir qu'ils acceptent l'invitation et qu'ils rejoignent l'île. Seulement à leur arrivée, ils découvrent leur hôte absent et le soir-même, les invités sont frappés d'horreur en entendant une voix venant de nulle part qui annonce aux invités leur crime. Tout le monde prend peur, et cette peur augmente lorsque l'un des leurs vient à mourir subitement le même soir, s'enchaîne alors une série de meurtre où chaque figurine d'un nègre associée à un invité diminue en même temps que surviennent les morts. L'île étant déserte, il n'y a aucune trace et aucun indice, amenant les personnes à conclure que le meurtrier se cache parmi eux... mais qui d'entre eux est suffisamment frappé par la folie au point de commettre tous ces meurtres dans un coin totalement retiré du monde ?


Le sujet intrigue immédiatement : des personnes qui ne se connaissent pas reçoivent toutes la proposition de venir passer quelques jours de vacances sur une île : un ancien juge, un aventurier, un policier à la retraite, un général qui s'est retiré de ses fonctions, un jeune flambeur, un médecin, un couple de domestiques, une vieille fille, une secrétaire. Piégés sans le savoir (au début) dans une sorte de huis-clos où chacun verra disparaître un des leurs un à un, peu à peu, en même temps que les dix figurines de nègres censées représenter chaque invité. Des meurtres censés punir chaque personnage qui ont tous quelque chose à se reprocher. Comment se sortir de ce huis-clos vivant ? Parviendront-ils à découvrir le meurtrier avant que tous les invités ne meurent ? Dans un huis-clos, sur une île déserte, dans un beau manoir, le meurtrier peut être l'un des leurs, chacun soupçonne son voisin, tout le monde s'espionne. Des hypothèses abracadabrantesques trottent dans la tête des personnages et du lecteur, sans venir à bout de l’énigme où le dernier chapitre donnera la révélation et montre l'histoire sous un autre angle et c'est une perspective intéressante !



L'auteur.

La présence du huis-clos angoisse et offre une atmosphère très particulière au roman, c'est diaboliquement angoissant, merveilleusement bien trouvé et bien décrit. Agatha Christie a du talent, sa plume (où est-ce seulement la traduction ?) est agréable, plaisante, sans lenteur ni lourdeurs, c'est accessible, ça se lit très bien, et sans difficulté de vocabulaire. Sans être des détectives, les personnages tentent de résoudre l'enquête avant que tous ne meurent sous la folie de l'assassin, mais peu à peu les remords remontent, et ces personnes finissent par être tourmentées par leur passé, par ce qu'ils auraient fait d'immoral car le meurtrier cherche à tous les tuer pour cette raison : ils ont tous commis un acte irréparable dans le passé et ils doivent payer. L'intrigue se met en place sans soucis, très vite et on sait rapidement pourquoi les personnages se retrouvent sur l'île. On n'a pas a attendre 100 pages, voire plus, pour connaître le but de l'histoire, où l'auteur veut nous mener.



J'ai aimé les personnages, même en sachant qu'ils sont auteurs de crimes tous différents des individus qui les a commis bien qu'ils soient présentés presque tous en même temps au début du polar, on a du mal à retenir au début qui est qui, qui fait quoi, mais ça finit par se retenir tout au long du roman où, une fois arrivés sur l'île, on se familiarise mieux avec eux. L'envie de connaître THE coupable est omniprésente ("Alors, c'est lui, elle ? Quoique lui pourrait être suspect. Raah, ça m'énerve de pas savoir -_-"). Les invités sont à la fois tous innocents à nos yeux puisqu'on connait leur histoire ainsi que leurs actes, mais ils sont à la fois coupable, puisqu'on pense comme eux que le meurtrier se trouve parmi eux. On est à la fois frustré et excité car on ne connaîtra son identité qu'à la fin et comment il s'y est pris pour commettre tous ces meurtres ! Le dénouement et la résolution de cette énigme est tellement incroyable et inattendue...

Sinon, que ce soit la traduction ou tout simplement la plume de l'auteur, je dirai que j'ai beaucoup aimé le style de Christie, la manière dont elle l'écrit. Le scénario parfait. Un cadre propice au crime : une île déserte, coupée du monde extérieur. Le suspense à son comble du début à la fin. Seul point négatif donc : la présentation des personnages au début. Pas ennuyante mais difficile. Ils nous sont tous présentés en même temps et il nous faut plusieurs chapitres avant de retenir tous les noms... Mais le tout est SUPERBE ! Vraiment, c'est un livre que je conseille.

Extrait :

Il prit le verre de cognac que Blore avait apporté, y trempa un doigt, le goûta avec précaution. Son visage ne changea pas d'expression.
- Hum... le goût est normal, remarqua-t-il, perplexe.
- Si vous insinuez que je l'ai trafiqué, je vous casse la gueule ! vociféra Blore, hors de lui, en faisant un pas en avant.
Revigorée par le cognac, Vera fit diversion :
- Au fait, où est le juge ?
Les trois autres se regardèrent.
- Bizarre... J'étais persuadé qu'il nous avait suivis.

Chapitre 13.